Face à la crise, la France passe d'un "soutien universel" à un "soutien ciblé", dit Le Maire

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Face a la crise, la france passe d'un soutien universel a un soutien cible, dit le maire[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Les mesures de soutien public à l'économie française sont recentrées sur les secteurs les plus atteints par la crise sanitaire, a déclaré vendredi Bruno Le Maire, évoquant le passage d'un "soutien universel" à un "soutien ciblé".

Ce soutien, a dit le ministre de l'Economie et des Finances sur RMC et BFMTV, a été recentré depuis le 1er décembre sur les secteurs les plus fragilisés (hôtellerie, restauration, cafés, industrie aéronautique).

Le Fonds de solidarité, a-t-il dit, est "renforcé massivement" pour les secteurs qui sont fermés.

"Un restaurateur qui est fermé, un hôtel qui a moins 80% de chiffre d'affaires, une salle de sport qui a moins 100% de chiffre d'affaires puisqu'elle est fermée: c'est normal qu'on les soutienne davantage, c'est ce que nous faisons à partir du 1er décembre."

En revanche, le Fonds de solidarité universel qui s'applique à toutes les entreprises qui ont perdu 50% de leur chiffre d'affaire et prévoit une indemnité qui peut aller jusqu'à 1.500 euro va être maintenu jusqu'au 31 décembre, a dit le ministre, "mais à mes yeux, il n'y a pas lieu de le poursuivre parce que les activités économiques auront repris".

Il s'agit donc de passer d'un "soutien universel" à un "soutien davantage ciblé sur ceux qui sont les plus fragilisés".

"Nous allons aussi retirer un certain nombre d'aides progressivement quand ce n'est plus nécessaire", a-t-il ajouté.

Le ministre a par ailleurs annoncé que les tickets restaurant délivrés en 2020 aux salariés qui en bénéficient resteront valables jusqu'au 1er septembre 2021.

"Ça va permettre de redonner 700 millions d'euros de pouvoir d'achat aux restaurateurs", a-t-il précisé, ajoutant que le doublement du plafond quotidien d'utilisation, de 19 à 38 euros, resterait en vigueur.

L'exécutif travaille sur une date de réouverture des restaurants au 20 janvier, et il n'est pas question d'anticiper ce calendrier, a souligné Bruno Le Maire.

(Henri-Pierre André, édité par Jean-Stéphane Brosse)