2020, année la plus chaude dans le monde avec 2016, selon le service Copernicus

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2020, annee la plus chaude dans le monde avec 2016, selon le service copernicus[reuters.com]
(Crédits : Ricardo Moraes)

par Kate Abnett et Matthew Green

BRUXELLES/LONDRES (Reuters) - L'année 2020 a été la plus chaude au monde jamais enregistrée à égalité avec 2016, clôturant la décennie la plus chaude sur Terre alors que les impacts du changement climatique s'intensifient, a déclaré vendredi le service Copernicus Climate Change de l'Union européenne.

Après un automne et un hiver exceptionnellement chauds en Europe, le continent a connu en 2020 l'année la plus chaude jamais enregistrée, tandis que l'Arctique a subi une chaleur extrême et que les concentrations atmosphériques de gaz carbonique qui réchauffent la planète ont continué d'augmenter.

Au cours de l'année 2020, les températures mondiales ont été en moyenne 1,25°C plus élevées qu'à l'époque préindustrielle, a déclaré le service Copernicus.

L'accord de Paris sur le climat vise à limiter la hausse des températures à moins de 2°C et au plus près de 1,5°C pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique.

Bien que les confinements liés au COVID-19 aient entraîné une baisse des émissions mondiales de CO2 en 2020 par rapport aux dernières années, la concentration du dioxyde de carbone accumulé dans l'atmosphère a continué d'augmenter.

D'après les scientifiques, cette étude renforce ce que de plus en plus d'indices montrent, à savoir que le changement climatique renforce l'intensité des ouragans, incendies, inondations et autres catastrophes naturelles.

Aux États-Unis, le coût en vies humaines et en pertes matérielles augmente rapidement, avertit le climatologue Adam Smith de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Les catastrophes survenues aux États-Unis lors des neuf premiers mois de 2020, qui ont provoqué une perte de 16 milliards de dollars, correspondent aux tendances relevées lors des précédents records annuels en 2011 et 2017, souligne-t-il.

La NOAA doit publier vendredi à 16h00 GMT une enquête complète sur les dégâts recensés au cours de l'année écoulée.

(Matthew Green et Kate Abnett, version française Flora Gomez, édité par Jean-Stéphane Brosse)