par Giuseppe Fonte et Crispian Balmer

ROME (Reuters) - Giuseppe Conte, le chef du gouvernement italien, a présenté mardi sa démission au président Sergio Mattarella dans l'espoir de former une nouvelle coalition et de reconstituer une majorité parlementaire.

Le président du Conseil italien est parvenu la semaine dernière à obtenir la confiance de la Chambre des députés et du Sénat, au prix de l'abstention des élus du petit parti centriste de Matteo Renzi, Italia Viva, qui ont quitté la coalition gouvernementale, et du ralliement de quelques indépendants, mais sa situation reste fragile.

Les efforts déployés par Giuseppe Conte pour attirer des sénateurs centristes et indépendants afin de combler le vide laissé par la défection du parti de Matteo Renzi n'ont pas porté leurs fruits, ce qui a provoqué la crise actuelle.

Le président Sergio Mattarella entamera mercredi après-midi une série de consultations rapides avec les partis politiques en vue de trouver une issue à la crise, a annoncé la présidence de la République.

S'il estime que Giuseppe Conte peut obtenir le soutien nécessaire pour mettre en place une nouvelle coalition, le président attendra probablement quelques jours pour lui permettre de finaliser un accord et composer un nouveau cabinet.

Cette hypothèse est priviligiée par les marchés financiers, qui ont progressé mardi malgré les derniers tumultes politiques.

Si Giuseppe Conte échoue à trouver de nouveaux alliés, le président devra proposer un autre candidat capable de former une coalition viable.

En cas d'échec, Sergio Mattarella pourrait convoquer de nouvelles élections législatives, deux ans avant la date prévue, bien que selon les analystes politiques, il s'agisse du scénario le moins probable.

(Rédaction de Rome, version française Nicolas Delame et Anait Miridzhanian, édité par Jean-Stéphane Brosse)