USA : La police du Capitole demande pardon pour les "défaillances" du 6 janvier

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Usa: la police du capitole demande pardon pour les defaillances du 6 janvier[reuters.com]
(Crédits : Jim Bourg)

par Makini Brice et Richard Cowan

WASHINGTON (Reuters) - Les principaux responsables de la sécurité du Capitole à Washington ont demandé pardon mardi pour les "défaillances" du 6 janvier, lorsque des partisans de Donald Trump ont mené une attaque contre le bâtiment dans l'espoir d'empêcher la certification de la victoire électorale de Joe Biden.

Les troubles, survenus alors que les élus du Congrès avaient entamé le processus de certification des résultats de l'élection présidentielle américaine de novembre, ont fait cinq morts dont un policier.

Par ailleurs, l'Attorney General (ministre fédéral de la Justice) par intérim a déclaré mardi que plus de 135 personnes avaient été arrêtées en lien avec l'attaque.

Des actes d'accusation devraient être prononcés dès cette semaine, a indiqué Michael Sherwin lors d'un point de presse. "Nous continuons à rassembler des preuves", a-t-il dit, alors que le FBI enquête sur l'hypothèse que des groupes ont comploté en amont du 6 janvier pour envahir le Capitole.

Les représentants des services de sécurité du Capitole ont spécifiquement reconnu certaines bévues: renseignements contradictoires, préparation inappropriée et mobilisation insuffisante d'agences partenaires de maintien de l'ordre. Ils ont appelé à de meilleures structures de communication.

"Je suis ici pour présenter mes plus sincères excuses de la part du département", a déclaré Yolanda Pittman, cheffe intérimaire de la police du Capitole, dans des remarques préparées à l'avance pour une audition devant une commission du Congrès.

"Le département a échoué à répondre à ses standards élevés ainsi qu'aux vôtres", a-t-elle ajouté.

Près d'une dizaine d'agences dont le FBI, la Garde nationale et le département de la Justice ont effectué des compte-rendus devant la commission des Affectations de la Chambre des représentants, qui se penche sur les événements du 6 janvier.

L'élu démocrate Tim Ryan a déclaré aux journalistes que les officiers de police chargés de garder l'entrée du Capitole avaient reçu pour ordre de ne pas utiliser la force létale contre la foule d'émeutiers.

Après ces incidents, Donald Trump, qui était alors en fonction à la Maison blanche, a été mis en accusation par la Chambre des représentants pour "incitation à l'insurrection". Le chef de la police du Capitole au moment des faits a démissionné.

(avec Sarah N. Lynch, Doina Chiacu et Mark Hosenball; version française Jean Terzian)