PARIS (Reuters) - Le président de la République est favorable à un contrôle des conditions de production et d'exportation des laboratoires qui produisent les vaccins contre le COVID-19 dès lors qu'il y a des difficultés d'approvisionnement, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement à l'issue d'un conseil de défense.

Des difficultés "peuvent ralentir momentanément la production, comme on l'a vu la semaine dernière", a déclaré Gabriel Attal. "Ce qui ne peut pas être compris, c'est qu'il y ait un ralentissement des livraisons pour des raisons qui ne sont pas objectives. C'est la raison pour laquelle nous travaillons dans un cadre européen avec les différents laboratoires", a-t-il poursuivi.

"Le président de la République est en faveur d'une mesure de contrôle, c'est à dire : la capacité à aller observer ce qui se passe dans les usines dès lors que des difficultés sont évoquées. C'est prévu dans les contrats que nous avons signés et le président est évidemment favorable (...) à ce que puissent s'opérer des contrôles à l'export."

"On ne peut pas se dédire sans expliquer les difficultés auxquelles on fait face", a ajouté Gabriel Attal.

L'Union européenne, appuyée par la France et l'Allemagne, a continué mardi à faire pression sur les laboratoires pharmaceutiques, en particulier AstraZeneca, pour qu'ils honorent leurs promesses de livraisons de vaccins anti-COVID, quitte à contrôler strictement leurs exportations.

Après Pfizer, qui a annoncé le 15 janvier une réduction temporaire de sa production, AstraZeneca a informé vendredi l'UE que ses livraisons seraient inférieures aux volumes convenus avec Bruxelles en raison d'un problème de production.

(Bertrand Boucey et Jean-Philippe Lefief, édité par Blandine Hénault)