GB : Johnson prône l'unité sur fond de craintes d'une rupture avec l'Ecosse

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Gb: johnson prone l'unite sur fond de craintes d'une rupture avec l'ecosse[reuters.com]
(Crédits : Pool)

par Andrew MacAskill

LONDRES, 28 (Reuters) - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que la pandémie de coronavirus soulignait les avantages de figurer au sein du Royaume-Uni, alors qu'il effectue jeudi une visite en Ecosse où la population se montre de plus en plus favorable à la tenue d'un nouveau référendum sur l'indépendance du pays.

Les liens à l'intérieur du Royaume-Uni ont été distendus au cours des cinq dernières années par la question du Brexit puis par la gestion par Londres de la crise sanitaire, sur fond d'appels répétés du Parti national écossais (SNP) au pouvoir en faveur d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

En amont de sa visite, Boris Johnson a déclaré que l'Ecosse avait eu accès grâce à son statut de membre du Royaume-Uni au vaccin contre le coronavirus développé par AstraZeneca et l'Université d'Oxford, et que les doses du vaccin étaient administrées par leurs troupes militaires communes qui oeuvrent à la construction de 80 centres de vaccination en Ecosse.

"Nous nous sommes rassemblées pour vaincre le virus", a dit le dirigeant britannique. "La coopération mutuelle à travers le Royaume-Uni tout au long de cette pandémie est exactement ce que la population écossaise attend et c'est ce sur quoi je me suis focalisé", a-t-il ajouté.

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a critiqué mercredi la venue programmée de Boris Johnson, mettant en doute le caractère "vraiment essentiel" de sa visite et estimant qu'il s'agissait d'un mauvais exemple adressé à l'opinion publique.

Nicola Sturgeon, à la tête d'un gouvernement semi-autonome, compte sur d'excellents résultats du SNP lors des élections législatives de mai prochain pour disposer d'un mandat lui permettant d'organiser un deuxième référendum.

Si le "oui" venait à l'emporter à l'issue d'un éventuel référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, le Royaume-Uni perdrait environ un tiers de son territoire et près d'un dixième de sa population, au moment même où il est aux prises avec les conséquences du Brexit.

Aux yeux de Boris Johnson, il n'est pas nécessaire d'organiser un nouveau vote après que les électeurs écossais se sont prononcés contre l'indépendance en 2014. Une majorité d'Écossais ont toutefois voté deux ans plus tard en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

(version française Jean Terzian)