L'UE veut débloquer les premiers fonds pour la relance avant la fin de l'été

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(Crédits : Pool)

par Gabriela Baczynska et Jan Strupczewski

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne (UE) espère commencer à débourser son fonds de relance économique de 750 milliards d'euros avant la fin du mois de septembre, ont déclaré vendredi plusieurs responsables européens.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Parlement européen, David Sassoli, et le Premier ministre portugais, Antonio Costa, ont appelé les 27 membres de l'UE à adopter rapidement une décision conjointe permettant à l'exécutif européen d'emprunter des fonds sur le marché.

"Dès que la décision sur les ressources propres sera ratifiée, la Commission ira sur le marché, collectera des fonds et les déboursera", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse. "Nous sommes en mesure de débourser 13% en avance immédiatement (...), nous devrions pouvoir débourser les premiers fonds d'ici le milieu de l'année."

L'UE lutte contre la pandémie à l'aide de vaccins et le fonds de relance économique est un autre outil clé de la stratégie du bloc - une "vitamine" pour surmonter la crise économique, a dit Antonio Costa. Le Portugal assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE.

Les Vingt-Sept recevront une partie du fonds sous forme de subventions et de prêts avantageux pour les aider à soutenir leurs économies frappées par la pandémie, à promouvoir la croissance verte et à renforcer la numérisation.

Les gouvernements des États membres ont jusqu'à la fin avril pour soumettre leurs programmes détaillés de dépenses. La Commission européenne veut s'assurer que l'aide financière s'accompagne de réformes structurelles.

L'exécutif européen demande aux pays de l'UE d'améliorer leurs plans pour rendre les finances publiques viables, réformer le marché du travail et améliorer les règles fiscales ou la législation sur les marchés publics, a déclaré Ursula von der Leyen.

Si le plan de relance espagnol a été salué comme un bon exemple, les diplomates et responsables européens ont déclaré que les autres pays membres, de l'Italie à l'Allemagne, devaient faire plus.

"La Commission a dit à l'Allemagne, par exemple, que ce qu'elle avait présenté était insuffisant et qu'elle ne recevrait pas d'argent si elle ne faisait pas mieux", a déclaré mercredi Klaus Regling, le président du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de soutien de la zone euro.

Des sources à Bruxelles indiquent que Berlin hésite à procéder à des réformes sur les retraites et le marché du travail avant les élections législatives de septembre.

(version française Dagmarah Mackos, édité par Blandine Hénault)