Les USA entendent pousser à l'Onu pour une discussion "intense" sur la Birmanie

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Les usa entendent pousser a l'onu pour une discussion intense sur la birmanie[reuters.com]
(Crédits : Mike Segar)

par Michelle Nichols

NATIONS UNIES (Reuters) - L'ambassadrice américaine aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré lundi qu'elle espérait profiter de la présidence des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l'Onu ce mois-ci pour pousser en faveur de davantage de "discussions intenses" sur la Birmanie.

S'exprimant devant des journalistes, elle a ajouté qu'elle entendait organiser ces discussions "le plus tôt possible".

Le Conseil de sécurité a fait part dans un communiqué le mois dernier de son inquiétude sur l'état d'urgence d'un an imposé par l'armée birmane au jour de son putsch le 1er février, mais il n'a pas condamné ce coup d'Etat du fait de l'opposition affichée par la Russie et la Chine à un communiqué en ce sens.

Depuis la prise de pouvoir de l'armée birmane, qui a emprisonné la dirigeante démocratiquement élue Aung San Suu Kyi, les manifestations se sont multipliées à travers le pays, en dépit des avertissements des autorités.

La police, qui fait régulièrement usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants, a recouru dimanche à la force létale, tuant 18 personnes, selon le Bureau des droits de l'homme de l'Onu.

Aung San Suu Kyi a comparu lundi devant un tribunal pour deux chefs d'accusation supplémentaires, selon son avocat. Une nouvelle audience est prévue le 15 mars.

Linda Thomas-Greenfield a déclaré que Washington était disposé à oeuvrer sur le plan international "pour pousser l'armée à inverser ses actions et restaurer un gouvernement démocratiquement élu".

"Mais la violence que nous constatons à l'heure actuelle n'indique pas qu'ils sont disposés à prendre ce que je considère comme une décision facile pour eux", a-t-elle poursuivi. "Nous devons donc accentuer la pression".

(version française Jean Terzian)