Deux complices présumés de Carlos Ghosn extradés au Japon

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Deux complices presumes de carlos ghosn extrades au japon[reuters.com]
(Crédits : Mohamed Azakir)

TOKYO (Reuters) - Un ancien membre des forces spéciales américaines et son fils accusés d'avoir aidé l'ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn à fuir Tokyo pour rejoindre le Liban en décembre 2019 sont arrivés mardi au Japon après avoir été extradés des Etats-Unis à l'issue d'une longue bataille judiciaire.

L'avion transportant Michael Taylor et son fils Peter a atterri à l'aéroport de Tokyo-Narita. Les deux hommes ont été escortés à bord de véhicules de police à leur arrivée.

Michael Taylor, âgé de 60 ans, et son fils de 27 ans ne devraient pas être inculpés dans l'immédiat, mais ils le seront probablement au terme d'une procédure d'interrogatoire qui peut s'étaler sur vingt jours, selon la législation japonaise. Les avocats n'ont pas accès à leurs clients pendant cette période.

Aux Etats-Unis, les avocats de l'ancien "béret vert" reconverti dans la sécurité privée et de son fils ont tenté d'empêcher leur extradition en arguant notamment du fait qu'ils pourraient être soumis sans relâche à des interrogatoires voire à des actes s'assimilant à de la torture.

Michael et Peter Taylor ont été arrêtés en mai dernier aux Etats-Unis à la demande de Tokyo, qui les accuse d'avoir aidé le 29 décembre 2019 l'ancien patron de Renault-Nissan, dissimulé dans une boîte à bord d'un avion privé, à gagner le Liban, qui n'a pas de traité d'extradition avec le Japon.

Selon les procureurs, les deux hommes ont perçu 1,3 million de dollars (1,08 million d'euros) pour leur mission.

Le département d'Etat américain a donné son feu vert à l'extradition des Taylor en octobre dernier et la Cour suprême a rejeté les derniers recours déposés par leurs avocats le 13 février.

Carlos Ghosn, qui dément les accusations de malversations financières et d'abus de confiance le visant, a fui au Liban alors qu'il se trouvait en résidence surveillée à Tokyo dans l'attente de son procès.

(Tim Kelly; version française Jean-Stéphane Brosse)