L'Arabie saoudite a peu de divergences avec l'administration Biden, dit "MbS"

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L'arabie saoudite a peu de divergences avec l'administration biden, dit mbs[reuters.com]
(Crédits : Courtesy Of Saudi Royal Court)

DUBAI (Reuters) - Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, a déclaré mardi que les Etats-Unis étaient un partenaire stratégique et que Ryad avait seulement de rares divergences, qu'il tentait de résoudre, avec l'administration du président américain Joe Biden, entré en fonction en janvier dernier.

Dans des remarques diffusées mardi par la télévision saoudienne, "MbS" a souligné par ailleurs que le royaume n'acceptait aucune pression ni ingérence dans ses affaires internes.

Joe Biden, qui a indiqué par le passé qu'il s'entretiendrait seulement avec le roi Salman, a adopté avec l'Arabie saoudite une position plus dure que son prédécesseur Donald Trump, critiquant le comportement de Ryad à l'égard des droits de l'homme et son implication dans le conflit au Yémen.

"Nous sommes en accord à plus de 90% avec l'administration Biden lorsqu'il est question des intérêts saoudiens et américains, et nous travaillons pour renforcer ces intérêts", a dit Mohammed ben Salman, qui avait une relation étroite avec Donald Trump.

"Les questions sur lesquelles nous sommes en désaccord représentent moins de 10% et nous travaillons pour trouver des solutions et une entente (...) Sans aucun doute, les Etats-Unis sont un partenaire stratégique", a ajouté le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite.

Nommé prince héritier en 2017, "MbS", qui a consolidé depuis sa mainmise sur le pouvoir, a déclaré que Ryad nouait aussi des partenariats stratégiques avec la Russie, l'Inde et la Chine.

Depuis l'arrivée de Joe Biden au pouvoir, Washington a retiré son soutien aux opérations de la coalition sous commandement saoudien qui intervient militairement au Yémen depuis 2015 contre les rebelles houthis alignés sur l'Iran.

L'administration de Joe Biden a aussi rendu public un rapport des services du renseignement américain impliquant Mohammed ben Salman dans l'assassinat de l'opposant saoudien Jamal Khashoggi. "MbS" nie toute implication.

Alors que le conflit au Yémen est vu comme une guerre d'influence entre Ryad et Téhéran, le prince héritier a déclaré mardi que le royaume voulait de bonnes relations avec l'Iran, avec lequel l'Arabie a rompu les liens diplomatiques en 2016.

"Notre problème se trouve dans le comportement négatif de l'Iran", a-t-il dit, citant le programme nucléaire iranien, le développement de missiles et le soutien apporté par Téhéran à des milices dans la région.

"Nous travaillons avec des partenaires régionaux et mondiaux pour tenter de trouver des solutions à ces problèmes et nous espérons les surmonter pour de bonnes relations qui profiteront à tous", a ajouté "MbS".

(Ghaida Ghantous; version française Jean Terzian)