BOGOTA (Reuters) - Une réunion entre les chefs de file des mouvements de protestation colombiens et le président Ivan Duque a été interrompue lundi sans qu'aucun signe de progrès n'ait été enregistré pour mettre un terme à près de deux semaines de manifestations antigouvernementales parfois meurtrières.

Les chefs de file des mouvements de protestation ont déclaré que le gouvernement n'avait pas fait preuve d'empathie à l'égard de leurs revendications, tandis que le gouvernement a souligné que la réunion était exploratoire et qu'il souhaitait parvenir à des accords avec les manifestants.

Les manifestations, initiées pour protester contre un projet de réforme fiscale controversé désormais annulé, ont débuté le 28 avril.

Après que plus de 20 personnes ont été tuées, pour la plupart des manifestants, les revendications se sont étendues à la lutte contre la violence policière et au retrait d'une réforme de la santé longtemps débattue.

Les manifestations se sont poursuivies dans plusieurs villes lundi, avec environ 13.000 participants selon une estimation de la police.

Human Rights Watch a déclaré avoir des rapports faisant état de 38 morts, tandis que les groupes de défense des droits locaux Temblores et Indepaz ont fait état de 47 meurtres, pour la plupart imputés à la police.

(Oliver Griffin, Nelson Bocanegra, Luis Jaime Acosta et Julia Symmes Cob; version française Camille Raynaud)