France : LaRem va retirer l'investiture d'une candidate voilée, dit Stanislas Guerini

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Larem va retirer l'investiture d'une candidate voilee, dit stanislas guerini[reuters.com]
(Crédits : Pool New)

PARIS (Reuters) - La République en marche (LaRem) va retirer l'investiture d'une candidate qui apparaît voilée sur une affiche de campagne pour les élections départementales dans l'Hérault, a annoncé mardi le secrétaire général du parti d'Emmanuel Macron, dont la position est vivement critiquée par certains membres du mouvement.

"Cette femme ne sera pas candidate 'En Marche'. Non, elle ne sera pas soutenue par 'La République en marche'", a déclaré Stanislas Guerini au micro de RTL.

Prié de dire si LaRem allait retirer l'investiture de la candidate en question, Stanislas Guerini a répondu: "Oui".

Selon lui, le port "ostentatoire" de signes religieux sur des affiches de campagne est proscrit par la "ligne" du parti LaRem.

"Notre mouvement politique considère, c'est sa ligne politique, que les signes religieux ostentatoires n'ont pas leur place sur les affiches de campagne dans le cadre d'une campagne électorale", a dit Stanislas Guerini.

"C'est la ligne de notre mouvement politique et je crois qu'elle est extrêmement claire", a-t-il insisté.

L'affiche et les commentaires qu'elle a suscités ont créé des remous au sein de la majorité présidentielle.

La polémique est née d'un message posté lundi soir sur Twitter par le vice-président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella.

"C'est cela la lutte contre le séparatisme ?", a-t-il écrit sous une photo d'une affiche de campagne où une candidate suppléante LaRem pour les élections départementales apparaît voilée.

Le délégué général de LaRem, Stanislas Guerini, a répondu en retweetant le message de Jordan Bardella, assorti du message suivant: "Les valeurs portées par LaRem ne sont pas compatibles avec le port ostentatoire de signes religieux sur un document de campagne électorale."

"Soit ces candidats changent leur photo, soit LaRem leur retirera leur soutien", avait-il ajouté.

Cette réaction a été dénoncée par plusieurs élus de LaRem, notamment sur Twitter, où au moins l'un de ces messages a même été approuvé ("liké") par le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.

Le sujet a fait l'objet de vifs débats au bureau exécutif de La République en marche, lundi soir, et surtout mardi matin lors de la réunion de groupe.

(Elizabeth Pineau et Matthieu Protard)