Les taliban nient toute présence de l'EI ou d'Al-Qaïda sur le sol afghan

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Les taliban nient toute presence de l'ei ou d'al-qaida sur le sol afghan[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

(Reuters) - Les taliban ont démenti mardi la présence sur le sol afghan de cellules d'Al-Qaïda, dont l'Afghanistan fut le sanctuaire, ou du groupe Etat islamique, qui a revendiqué les attentats à la bombe commis le week-end dernier à Jalalabad (est).

Une rivalité de longue date oppose les taliban, qui ont repris le pouvoir en août après le retrait chaotique des troupes américaines, et le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K), qui a fait son apparition dans l'Est afghan en 2014 avant des incursions dans le Nord.

Quant à l'organisation Al-Qaïda, elle a prospéré sous le précédent règne des taliban (1996-2001) avant d'être démantelée lors de l'intervention de l'armée américaine en Afghanistan, à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Les taliban et Al-Qaïda ont toujours été liés, et les Occidentaux soupçonnent le nouveau régime d'abriter des djihadistes.

"Il n'y a personne en Afghanistan qui ait quelque chose à voir avec Al-Qaïda", a déclaré le porte-parole des taliban, Zabihullah Mujahid, lors d'une conférence de presse à Kaboul.

"Nous nous sommes engagés à ce qu'il n'y ait aucun danger émanant d'Afghanistan envers un autre pays", a-t-il souligné, en référence à l'accord de paix signé en février 2020 avec les Etats-Unis.

Le groupe EI-K, qui a visé le week-end dernier des taliban, a également revendiqué l'attentat-suicide qui a tué 13 militaires américains et plusieurs dizaines de civils afghans le 26 août à l'aéroport de Kaboul.

"L'EI qui existe en Irak et en Syrie n'existe pas ici. Néanmoins, des personnes, peut-être des Afghans, ont épousé la mentalité de l'EI, un phénomène que le peuple ne soutient pas", a affirmé le porte-parole des taliban, en faisant état "d'attaques lâches".

Il y a quelques années, l'armée américaine évaluait à 2.000 le nombre de combattants de l'EI-K, un nombre en deçà de la réalité selon des responsables afghans.

(Rédigé par Raju Gopalakrishnan et James Mackenzie; version française Olivier Sorgho, édité par Sophie Louet)