Raïssi veut que les discussions sur le nucléaire mènent à la levée des sanctions américaines

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Raissi veut que les discussions sur le nucleaire menent a la levee des sanctions americaines[reuters.com]
(Crédits : Lisi Niesner)

DUBAI (Reuters) - L'Iran veut que la reprise des discussions de Vienne sur le nucléaire iranien avec les puissances mondiales aboutisse à la levée des sanctions américaines visant Téhéran, a déclaré mardi le président iranien Ebrahim Raïssi lors d'un discours pré-enregistré diffusé lors de l'Assemblée générale de l'Onu.

Ebrahim Raïssi, entré en fonction en août et visé personnellement par des sanctions américaines pour des violations présumées aux droits de l'homme lorsqu'il était juge, a estimé que les sanctions frappant l'Iran étaient "des crimes contre l'humanité en pleine pandémie de coronavirus".

L'ancien président américain Donald Trump a dénoncé en 2018 l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien et rétabli les sanctions contre l'Iran, lequel s'est depuis lors affranchi par étapes des termes du Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais).

Engagées en avril dernier à Vienne, où fut signé le PAGC, les discussions destinées à ramener l'Iran et les Etats-Unis dans le cadre de l'accord ont été ajournées en juin, deux jours après la victoire d'Ebrahim Raïssi lors de l'élection présidentielle iranienne.

Selon l'agence de presse Irna, Téhéran a promis mardi la reprise dans les prochaines semaines des discussions avec les grandes puissances mondiales destinées à relancer l'accord.

"Chaque réunion réclame une coordination préalable et la préparation d'un ordre du jour. Comme cela a été précédemment souligné, les discussions de Vienne reprendront prochainement et dans les prochaines semaines", a déclaré Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse officielle iranienne.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, qui coordonne les discussions de Vienne, a indiqué lundi soir qu'aucune réunion sur la question n'aurait lieu cette semaine en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, à New York, comme cela était envisagé.

(Parisa Hafezi; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)