par Christoph Steitz et Jan Schwartz

FRANCFORT (Reuters) - Volkswagen a revu à la baisse jeudi son objectif de livraisons, révisé ses prévisions de ventes et a souligné la nécessité de réduire ses coûts, alors que la pénurie de semi-conducteurs a pesé sur son bénéfice d'exploitation du troisième trimestre, ressorti en dessous des attentes.

En raison de cette pénurie, le constructeur allemand, qui a défini une feuille de route ambitieuse pour devenir le leader mondial des ventes de véhicules électriques, s'attend désormais à ce que les livraisons en 2021 soient en ligne avec celles de l'année 2020, alors qu'il tablait auparavant sur une augmentation.

Le chiffre d'affaires du plus grand constructeur automobile européen devrait ainsi augmenter considérablement en 2021.

Volkswagen avait précédemment prévu une augmentation significative par rapport aux 223 milliards d'euros enregistrés il y a un an, une formulation qui avait laissé entendre une croissance plus forte.

"Après un résultat record au premier semestre, les goulots d'étranglement dans le secteur des semi-conducteurs au troisième trimestre nous ont clairement montré que nous ne sommes pas encore assez résistants face aux fluctuations de l'utilisation des capacités", a déclaré le directeur financier du groupe, Arno Antlitz.

"Cela montre clairement que nous devons continuer à travailler résolument à l'amélioration de nos structures de coûts et de notre productivité dans tous les domaines."

Le bénéfice d'exploitation du troisième trimestre du premier constructeur automobile européen s'est établi à 2,8 milliards d'euros, en baisse de 12% rapport à la même période de l'année dernière, un chiffre inférieur aux 2,99 milliards prévus par Refinitiv.

Volkswagen, qui vise à dépasser Tesla en tant que premier vendeur mondial de véhicules électriques d'ici le milieu de la décennie, a tout de même confirmé son objectif de marge d'exploitation compris entre 6,0% et 7,5% pour 2021.

(Reportage Christoph Steitz et Jan Schwartz; avec la contribution de Ilona Wissenbach; version française Diana Mandiá, édité par Jean-Michel Bélot)