Macron condamne le coup d'Etat militaire au Burkina Faso

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Emmanuel macron condamne le coup d'etat militaire au burkina faso[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a condamné mardi la prise du pouvoir par des militaires au Burkina Faso, ajoutant que la priorité de la France dans la région restait la lutte contre le terrorisme islamiste.

L'armée du Burkina Faso a annoncé lundi avoir renversé le président Roch Kaboré, suspendu la Constitution et dissous le gouvernement et l'Assemblée nationale.

"La France soutient la position de la Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest-NDLR)" qui "a condamné dès (lundi) ce coup d'Etat", a dit le président français lors d'un déplacement dans le Limousin, selon des propos recueillis par les médias sur place.

S'agissant du président Kaboré, "il m'a été confirmé hier soir qu'il était en bonne santé et qu'il n'était pas menacé", a poursuivi le chef de l'Etat. "Notre priorité est d'abord que son intégrité physique soit préservée et que le calme puisse être maintenu", a-t-il dit.

"Rien ne permet de penser qu'au-delà de ce coup d'Etat, l y ait des troubles supplémentaires ni de menaces pour nos ressortissants, a encore estimé le président français.

Mais, "cette situation demeure préoccupante compte tenu de ce qu'il s'est passé depuis l'été 2020 au Mali, de ce qu'il s'est passé ces derniers mois en Guinée", a-t-il ajouté, en référence aux coups d'Etat au Mali d'août 2020 et mai 2021 et du putsch en Guinée en septembre dernier.

"Je veux ici rappeler que notre priorité dans la région est évidemment de lutter contre le terrorisme islamiste (...). Notre volonté est (...) de lutter contre toutes les formes de terrorisme dans la région et d'être aux côtés des Etats et des populations", a encore déclaré Emmanuel Macron.

"Si nous voulons lutter pour l'éducation, l'émancipation économique, la stabilité dans ces pays et pour les pouvoirs démocratiquement élus et la souveraineté des Etats, il est important de continuer et d'intensifier la lutte contre le terrorisme."

(Rédigé par Bertrand Boucey et Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)