France : Vers un pic épidémique du variant BA.5 du coronavirus fin juillet

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France: vers un pic epidemique du variant ba.5 du coronavirus fin juillet[reuters.com]
(Crédits : Sarah Meyssonnier)

PARIS (Reuters) - Le pic des contaminations de la septième vague épidémique de COVID-19 pourrait être atteint fin juillet en France, a estimé jeudi le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique.

"Le pic n'est pas encore là, le pic de contaminations va être probablement plutôt (...) pour fin juillet" et puis "BA.5 réapparaîtra, s'il n'est pas dominé par un nouveau variant (...) à l'automne", a-t-il expliqué sur RTL.

"Si on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta - alors même qu'on était aussi en été, c'est-à-dire qu'on peut aussi avoir une vague en été - le pic s'est produit autour de la fin juillet et puis ensuite il y a eu un deuxième pic de Delta, qui est survenu en octobre et en novembre. On attend un peu la même chose pour BA.5", a-t-il souligné.

La nouvelle vague épidémique en cours en France est alimentée par le sous-variant BA.5 du variant Omicron du coronavirus SARS-CoV-2 responsable du COVID-19, un variant "pas plus sévère que les autres" mais "très transmissible".

Pour le Pr Jean-François Delfraissy, "ça ne va pas gâcher l'été parce que nous sommes vaccinés", ce qui devrait permettre au système hospitalier de ne pas être débordé par l'afflux de patients souffrant de formes graves ou sévères.

"Il va y avoir une balance difficile (...) fin juillet-début août" puisque le pic des hospitalisations risque de survenir à ce moment-là mais je (...) crois que nous allons tenir (...) à condition ... (de) reprendre la vaccination chez les personnes âgées (...)" et de faire des recommandations - sans obligation - pour essayer de limiter les contaminations.

Pour les populations éligibles - personnes âgées ou fragiles - "il faut se faire vacciner avec la quatrième dose dès maintenant, sans attendre septembre-octobre", a-t-il insisté.

Un message également relayé par le Pr Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

Pour les quelque huit millions personnes fragiles ou âgées susceptibles de faire une forme grave de COVID-19 et donc éligibles à la deuxième dose de rappel vaccinal, "là c'est vraiment impératif" de recevoir cette quatrième dose, "pour limiter au maximum les conséquences de cette vague actuelle", a-t-il dit sur France inter.

A l'inverse du Pr Jean-François Delfraissy, le Pr Alain Fischer s'est déclaré favorable "personnellement" à un retour de l'obligation du port du masque dans les lieux clos.

"Il faut le faire (...) c'est un acte de civisme de porter le masque pour protéger" les personnes âgées et fragiles, a-t-il souligné.

(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)