L'Union européenne envoie deux Canadair supplémentaires pour aider la France face aux incendies

reuters.com  |   |  593  mots
France: pas de progression significative du feu en gironde dans la nuit, selon les autorites[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - L'Union européenne a décidé vendredi de dépêcher en France deux avions bombardiers supplémentaires, en plus des quatre mobilisés depuis jeudi, a fait savoir la Commission européenne.

Plus de 10.000 sapeurs-pompiers sont actuellement mobilisés dans l'Hexagone pour tenter de contenir une série d'incendies touchant plusieurs régions, dont une reprise d'un des deux méga-feux du mois dernier en Gironde.

A la demande de la France, "nous déployons deux avions (bombardiers d'eau) supplémentaires dans le cadre du Mécanisme de protection civile de l'Union européenne, en plus des quatre appareils déjà arrivés et des équipes de pompiers qui viennent d'Allemagne, de Pologne, d'Autriche et de Roumanie", a annoncé vendredi sur Twitter le commissaire européen chargé de la Gestion des crises, Janez Lenarčič.

"Aujourd'hui (vendredi-NDLR) vers midi, deux Canadair européens stationnés en Italie devraient arriver sur la base de Bordeaux-Mérignac. Ils seront opérationnels dès aujourd'hui pour aider les pompiers français à combattre les feux", a précisé Adina Revol, porte-parole de la Commission européenne en France, sur BFMTV à la mi-journée.

Outre ces renforts aériens, des renforts terrestres ont également été mobilisés dans le cadre de ce mécanisme de solidarité européenne.

"Ce matin, les premiers renforts européens rejoignent (les pompiers français) sur le terrain", a annoncé la Sécurité civile sur Twitter.

Soixante-cinq pompiers allemands en provenance de Bonn étaient déjà arrivés en Gironde jeudi soir, a fait savoir la préfecture du département sur Twitter.

Au total, plus de 350 pompiers allemands, autrichiens, polonais et roumains ainsi qu'une centaine de véhicules doivent arriver progressivement en France, notamment pour épauler les 1.100 pompiers toujours à pied d'oeuvre pour lutter contre les flammes en Gironde.

Sur le terrain, l'incendie qui a repris mardi après-midi dans le sud de la Gironde - qui sévit aussi dans les Landes limitrophes - n'a pas connu de "progression significative" dans la nuit, a annoncé vendredi matin la préfecture en soulignant un risque "très sévère" d'éclosion de feu dans la journée en raison de conditions climatiques particulièrement défavorables.

"Cette nuit n'est pas marquée par une progression significative du feu", qui a désormais brûlé 7.400 hectares de forêt, précise la préfecture de la Gironde dans son dernier point de situation.

Les conditions climatiques font cependant "craindre une journée avec un risque très sévère d'éclosion de feu", est-il souligné dans le communiqué.

"Nous n'avons pas de progression significative, donc c'est évidemment la bonne nouvelle de la nuit, en revanche la journée risque d'être compliquée puisque les températures continuent à augmenter et puis l'hygrométrie, elle, continue de baisser donc évidemment que nous restons vigilants et mobilisés", a souligné le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Léaustic, lors d'un point de presse en tout début de matinée.

La Gironde a déjà été confrontée à deux incendies hors-normes le mois dernier (à Landiras, dans le sud du département et à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon), qui ont brûlé plus de 20.000 hectares et contraint plus 36.000 personnes à l'évacuation sur une durée de deux semaines.

L'incendie en cours est une reprise de l'incendie de Landiras, qui n'a jamais été éteint mais a continué à couver, enterré sous la tourbe de la forêt landaise, avant sa reprise mardi.

(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Matthieu Protard et Kate Entringer)