Energie/France : La taxe sur les surprofits pourrait coûter milliards d'euros à EDF, rapporte Les Echos

reuters.com  |   |  276  mots
Photo d'archives du logo d'electricite de france (edf) sur le site de la centrale nucleaire du tricastin a saint-paul-trois-chateaux[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

(Reuters) - Le projet de taxe du gouvernement français sur les bénéfices jugés excessifs dans l'électricité pourrait représenter pour EDF un manque à gagner de l'ordre de 5 milliards d'euros en 2023, a rapporté jeudi le quotidien Les Echos.

Cette taxe, introduite via un amendement gouvernemental au projet de loi de finances (PLF) pour 2023, actuellement en discussions au sénat, vise à plafonner les prix de vente de l'énergie nucléaire et renouvelable à 100 euros le mégawatt-heure (MWh).

EDF serait "de loin" le premier contributeur de cette taxe qui devrait rapporter 11 milliards d'euros au budget de l'Etat l'année prochaine, selon Les Echos.

EDF s'est refusé à commenter ces informations.

Le gouvernement avait annoncé en octobre sa volonté de plafonner le prix de l'électricité encaissé par les producteurs, mais à 180 euros le MWh, dans le cadre d'une politique plus large de l'Union européenne.

Cette décision devrait peser d'avantage sur les finances d'EDF, en passe d'être nationalisé, qui a émit plusieurs avertissements sur ses bénéfices cette année en raison de problèmes liés à ses réacteurs nucléaires.

L'énergéticien a abaissé début novembre son estimation de production nucléaire en France pour 2022, en raison de l'impact des grèves sur la maintenance de ses réacteurs et l'allongement de la durée d'arrêt de 4 réacteurs nucléaires.

Par ailleurs, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a déclaré conforme mardi le projet d'offre publique d'achat simplifiée sur EDF lancé par le gouvernement français, pour un coût estimé à un peu plus de 9,6 milliards d'euros.

(Tassilo Hummel, rédigé par Kate Entringer)