Batteries solides : Le partenariat avec Airbus complémentaire de Nissan, dit Renault

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Le logo de renault a vertou, en nantes[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - Le nouveau partenariat de recherche et développement entre Renault et Airbus dans la batterie électrique solide est complémentaire du travail mené par Nissan au sein de l'alliance, a dit mercredi Jean-François Salessy, responsable des technologies avancées du groupe au losange.

"Il vient en complément de ce que Nissan fait actuellement", a-t-il répondu à une question en ligne sur la place de ce nouveau partenariat vis-à-vis de l'alliance Renault-Nissan, dont la structure future fait l'objet de discussions entrées dans la dernière ligne droite.

A un moment où l'industrie automobile doit faire face à d'importants investissements en matière d'électrification et de voiture connectée, Renault multiplie les partenariats pour rester dans la course, de Google à Qualcomm dans l'électronique à bord à Geely et Valeo dans les motorisations - thermiques ou électriques - en passant par l'avionneur européen Airbus, avec qui un accord a été annoncé mercredi lors de l'Airbus Summit à Toulouse.

Cette multiplication de nouveaux partenaires suscite des interrogations sur le périmètre futur de l'alliance historique entre Renault, Nissan et Mitsubishi. La batterie solide, dont la densité énergétique pourrait être deux fois supérieure à celle des batteries actuelles à l'horizon 2030, est notamment un projet phare pour les trois partenaires, piloté par Nissan pour le compte de ses deux associés.

Prié de dire si le travail avec Airbus sur ce volet allait remplacer celui de Nissan, Jean-François Salessy a répondu que non.

"Mais la solution technologique menant à la production de masse (des batteries solides) n'est pas encore identifiée, et nous ne voulons pas mettre tous nos oeufs dans le même panier", a-t-il ajouté.

Renault et Nissan discutent actuellement d'un rééquilibrage capitalistique de leur alliance vieille de 20 ans ainsi que de la participation de Nissan - puis de Mitsubishi - dans la future entité électrique de Renault, ont dit des sources à Reuters.

Une dizaine de projets industriels et technologiques sont également sur la table, preuve selon les partenaires que malgré la disgrâce de Carlos Ghosn, qui a longtemps incarné le partenariat franco-japonais, et la redéfinition en cours de l'alliance, celle-ci a encore de l'avenir.

(Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)