Afghanistan : Le chef de l'humanitaire de l'Onu se rend à Kaboul pour parler des droits des femmes

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Le chef de l'aide humanitaire des nations unies, martin griffiths, s'exprime lors d'une interview avec reuters a kyiv[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

KABOUL (Reuters) - Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, s'est rendu à Kaboul lundi et a fait part de ses préoccupations concernant l'éducation et le travail des femmes au ministre afghan des Affaires étrangères par intérim, selon un communiqué du ministère afghan.

Martin Griffiths a évoqué la manière dont l'interdiction pour les femmes de travailler, imposée aux ONG le mois dernier, affectait les opérations des Nations unies.

Cette réunion fait suite à la visite en Afghanistan, la semaine dernière, de la vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed qui a également exprimé son inquiétude aux responsables taliban de Kaboul au sujet du travail et de l'éducation des femmes.

Le ministre afghan des Affaires étrangères par intérim, Amir Khan Muttaqi, a déclaré qu'il avait demandé à Martin Griffiths de faire part à la communauté internationale des "réalisations et des opportunités" des taliban, telles qu'une amnistie générale pour les anciens opposants, "au lieu de plaintes et de lacunes"

Selon le communiqué du ministère afghan des Affaires étrangères, Martin Griffiths a reconnu que la sécurité s'était améliorée dans le pays depuis la prise du pouvoir par les taliban en août 2021.

Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires en Afghanistan n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur la réunion.

Aucun gouvernement étranger n'a officiellement reconnu l'administration des taliban et certains diplomates estiment qu'elle doit changer d'avis en matière de droits des femmes. De nombreux pays ont également exprimé leur inquiétude face à la suspension d'accès des femmes aux universités.

L'application des sanctions et la réduction de l'aide ont contribué à faire plonger le pays dans une crise économique qui a rendu plus de la moitié de la population dépendante de l'aide humanitaire, destinée à répondre aux besoins urgents.

(Reportage Mohammad Yunus Yawar et Charlotte Greenfield ; version française Lina Golovnya, édité par Matthieu Protard)