![Des policiers arretent un homme soupconne d'avoir envoye des lettres piegees aux ambassades d'ukraine et des etats-unis en espagne, a miranda d'ebro, en espagne[reuters.com]](https://static.latribune.fr/full_width/2104434/des-policiers-arretent-un-homme-soupconne-d-avoir-envoye-des-lettres-piegees-aux-ambassades-d-ukraine-et-des-etats-unis-en-espagne-a-miranda-d-ebro-en-espagne.jpg)
MADRID (Reuters) - L'Espagnol de 74 ans arrêté mercredi et soupçonné d'avoir envoyé à la fin de l'année dernière des lettres piégées à plusieurs institutions, dont le siège du gouvernement et l'ambassade d'Ukraine à Madrid, voulait faire pression sur les autorités de son pays pour qu'elles cessent de soutenir Kyiv, a déclaré vendredi le juge d'instruction.
Le suspect, qui a eu recours à des messageries russes et à des emails cryptés, fait l'objet d'une enquête antiterroriste, a précisé le magistrat, selon des documents judiciaires rendus publics vendredi.
La justice a décidé de le maintenir en détention provisoire par crainte qu'il ne se réfugie en Russie.
L'arrestation du septuagénaire a eu lieu trois jours après que le New York Times a rapporté que l'enquête s'orientait vers le Mouvement impérial russe, un groupe radical qui a des liens avec des organisations espagnoles d'extrême droite. Il est aussi suspecté d'être lié aux services de renseignement russes.
Une personne avait été légèrement blessée par une lettre piégée à l'ambassade d'Ukraine à Madrid. Au total, six paquets contenant des explosifs avaient été envoyés à des cibles telles que le président du gouvernement Pedro Sanchez et l'ambassade des États-Unis entre le 24 novembre et le 2 décembre.
(Reportage d'Emma Pinedo et Inti Landauro, version française Tangi Salaün, édité par Nicolas Delame)