Etats-Unis : La Maison blanche envisage des mesures pour les banques sans le Congrès

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Illustration du logo detruit de sillicon valley bank[reuters.com]
(Crédits : Dado Ruvic)

par Andrea Shalal et Pete Schroeder

WASHINGTON (Reuters) - L'administration du président américain Joe Biden a proposé jeudi une liste restreinte de nouvelles mesures destinées à renforcer le système bancaire, indiquant que celles-ci pouvaient être mises en oeuvre sans passer par le Congrès, avec pour priorité un petit groupe de banques de taille moyenne.

La Maison blanche a déclaré que les banques disposant d'actifs compris entre 100 milliards et 250 milliards de dollars devaient disposer de davantage de liquidités, renforcer leur capital et se soumettre régulièrement des tests de résistance.

"Il s'agit de mesures pouvant toutes être prises dans le cadre de lois déjà en vigueur, et par conséquent il n'y a pas besoin d'action du Congrès pour autoriser les agences (fédérales) à prendre ces mesures", a déclaré un haut représentant de la présidence américaine.

Cette démarche de la Maison blanche intervient après les secousses connues ce mois-ci par le secteur bancaire américain, avec notamment la faillite de Silicon Valley Bank et de Signature Bank, ainsi que le plan de sauvetage de Credit Suisse.

Joe Biden "exhorte les agences bancaires fédérales à considérer un ensemble de réformes qui vont réduire les risques de futures crises bancaires", a dit le représentant de la Maison blanche.

Auditionné cette semaine par le Congrès, le principal régulateur bancaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) a déclaré que Silicon Valley Bank avait "très mal" géré les risques. Elus républicains et démocrates reprochent toutefois aux régulateurs fédéraux et à la Fed d'avoir fait preuve de laxisme dans leur supervision.

La banque centrale américaine et d'autres agences ont déjà fait savoir qu'elles étudiaient des moyens de renforcer la réglementation bancaire, en particulier pour les banques de taille moyenne.

(Reportage Andrea Shalal et Pete Schroeder, avec Nandita Bose; version française Jean Terzian)