Attaque du Capitole : Le chef des Oath Keepers condamné à 18 ans de prison

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Stewart rhodes, le fondateur du mouvement d'extreme droite oath keepers,  lors d'un rassemblement organise par donald trump a minneapolis[reuters.com]
(Crédits : Jim Urquhart)

par Sarah N. Lynch

WASHINGTON (Reuters) - Stewart Rhodes, fondateur du mouvement d'extrême droite Oath Keepers ("Gardiens du serment"), a été condamné jeudi par un juge fédéral américain à 18 ans d'emprisonnement pour complot séditieux et d'autres crimes liés à l'assaut meurtrier du Capitole à Washington le 6 janvier 2021.

Il s'agit de la plus lourde condamnation en lien avec l'attaque du Capitole par des partisans de Donald Trump, alors président sortant des Etats-Unis.

Plus de 1.000 personnes ont été inculpées à la suite de cet assaut destiné à empêcher le Congrès de certifier la victoire électorale de Joe Biden, rival démocrate du républicain Donald Trump.

Le parquet réclamait 25 ans de prison contre Stewart Rhodes, fondateur des Oath Keepers en 2009, qui s'est présenté lors du procès comme un "prisonnier politique".

Kelly Meggs, co-prévenu et ancien chef de l'antenne des Oath Keepers en Floride, a été condamné pour sa part à 12 ans de prison pour complot séditieux.

"Depuis des décennies, il est clair que vous voulez que la démocratie de ce pays bascule dans la violence", a dit le juge Amit Mehta à Stewart Rhodes. "Je n'avais jamais dit cela à quelqu'un que j'ai condamné: vous, monsieur, représentez une menace en cours et un péril pour notre pays (...)".

Stewart Rhodes, ancien militaire devenu avocat, avait été reconnu coupable en novembre dernier par un jury fédéral de Washington des accusations le visant.

Au cours du procès, Stewart Rhodes n'a émis aucun regret, choisissant au contraire de continuer à accuser l'extrême-gauche de détruire les Etats-Unis.

"Ce pays est incroyablement divisé, et les procès (des personnes arrêtées pour l'assaut contre le Capitole) ne font qu'empirer les choses. Nous sommes tous des prisonniers politiques", a-t-il dit, promettant de continuer depuis sa cellule de prison à "mettre au jour la criminalité de ce régime".

(Reportage Sarah N. Lynch, avec Doina Chiacu; version française Jean Terzian)