France : Le gouvernement maintient sa prévision de croissance pour 2023

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Le ministre des finances bruno le maire s'adresse aux medias a washington[reuters.com]
(Crédits : Ken Cedeno)

PARIS (Reuters) - Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a maintenu mercredi sa prévision de croissance économique pour la France à 1% pour l'ensemble de l'année en dépit d'un contexte jugé "plus difficile", après une progression de 0,2% confirmée au premier trimestre.

"Nous avons des résultats économiques qui sont solides, nous avons une croissance qui s'est maintenue à 0,2% au premier trimestre, là où notre voisin allemand est en récession. Nous avons créé 42.000 emplois au premier trimestre et nous sommes en train de faire reculer l'inflation", a déclaré Bruno Le Maire sur France Inter.

Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,2% sur les trois premiers mois de l'année, conformément aux attentes des économistes interrogés par Reuters, après une stabilité au quatrième trimestre 2022, ont montré les données définitives publiées mercredi par l'Insee.

"Je maintiens la prévision de croissance à 1% (...) la croissance française résiste", a dit Bruno Le Maire.

"Après, soyons lucides, l'environnement économique est un environnement qui est plus difficile. Avoir notre premier partenaire commercial, l'Allemagne, qui est entrée en récession, ce n'est pas une bonne nouvelle pour la France", a-t-il tempéré.

En parallèle, l'inflation a ralenti en mai en France sur un an : l'indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 5,1% sur les douze mois à fin mai, contre 5,9% à fin avril.

Sur un mois, l'inflation calculée aux normes françaises serait en léger recul, à -0,1%, contre une hausse de 0,6% en avril.

RECUL DES PRIX ALIMENTAIRES

"C'est la première fois depuis plusieurs mois que nous voyons que l'inflation ralentit en France", a commenté le ministre de l'Economie et des Finances.

"Nous avons toujours indiqué avec le gouvernement que l'inflation allait ralentir à l'entrée de l'été, nous y sommes, l'inflation ralentit et il y a un certain nombre de prix qui vont commencer à baisser", s'est félicité Bruno Le Maire.

Contribuant au ralentissement de l'inflation, la hausse des prix de l'alimentation devrait atteindre 14% en mai, après 15% en avril, souligne sur Twitter Julien Pouget, chef du département conjoncture de l'Insee.

"Ce reflux de l'inflation s'explique notamment par un 'effet de base' sur les produits pétroliers (moins chers qu'il y a un an) mais aussi par un ralentissement des prix de l'alimentation (qui augmentent tout de même de 14% sur un an), des produits manufacturés et des services", a-t-il déclaré.

S'ils ralentissent, les prix alimentaires continuent néanmoins de peser sur les ménages français, dont les dépenses ont connu une baisse inattendue en avril, de 1,0% quand les économistes interrogés par Reuters attendaient une hausse 0,3%.

Ce recul, indique l'Insee, s'explique par une baisse de la consommation alimentaire, en particulier des produits agroalimentaires.

(Rédigé par Zhifan Liu et Kate Entringer, avec la contribution de Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)