États-Unis : L'accord sur la dette approuvé par la Chambre, envoyé au Sénat

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Photo du dome du batiment du capitole des etats-unis[reuters.com]
(Crédits : Amanda Andrade-Rhoades)

WASHINGTON (Reuters) - La Chambre américaine des représentants a approuvé mercredi un projet de loi bipartite prévoyant la suspension temporaire du plafond de la dette des Etats-Unis, en dépit de l'opposition de certains élus ultra-conservateurs, à cinq jours d'un possible défaut de paiement qui serait catastrophique.

Pour éviter un défaut de paiement, il appartient désormais au Sénat de voter le texte et le transmettre au président Joe Biden pour promulgation d'ici lundi, date à compter de laquelle, en l'état, le gouvernement fédéral ne devrait plus être en mesure d'effectuer des versements.

Joe Biden, qui a salué l'adoption du texte par la Chambre des représentants, où les républicains sont majoritaires, a demandé au Sénat de voter "au plus vite" l'accord, selon un communiqué transmis par la Maison blanche.

La Chambre des représentants a approuvé avec 314 voix contre 117 le texte sur lequel se sont accordé le week-end dernier le président démocrate et le "speaker" républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, après des semaines de négociations tendues.

Pour l'essentiel, l'accord prévoit la suspension du plafond de la dette américaine jusqu'au 1er janvier 2025, soit après l'élection présidentielle de novembre 2024. Il fixe aussi une limite sur les dépenses publiques l'an prochain et en 2025.

Une frange d'élus républicains ultra-conservateurs voulait des coupes budgétaires plus importantes et des réformes plus strictes.

Certains élus démocrates de l'aile progressiste sont eux aussi opposés au projet de loi, pour des raisons différentes - notamment à propos des critères d'octroi d'aides fédérales contre la pauvreté.

Au Sénat, où les démocrates disposent d'une majorité étroite, les chefs de file des deux camps ont dit espérer une adoption du texte d'ici au week-end. Mais le vote de certains amendements pourrait menacer ce calendrier.

(Reportage David Morgan, Richard Cowan et Moira Warburton; version française Jean Terzian)