Les Bourses en Europe dans le désordre, la livre grimpe

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Les bourses en europe dans le desordre[reuters.com]
(Crédits : Ralph Orlowski)

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé jeudi en ordre dispersé avec des évolutions modérées pour Paris et Francfort mais un recul marqué pour Londres, pénalisée par la hausse de la livre sterling dans le sillage des annonces de la Banque d'Angleterre (BoE).

Cette dernière n'a pas touché à son taux directeur mais a estimé qu'il serait probablement nécessaire de le relever "dans les prochains mois".

Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,15% (7,61 points) à 5.225,20 points et le Dax allemand a cédé 0,1%.

Le Footsie londonien a perdu de son côté 1,14%, les nombreuses valeurs exportatrices qui en font partie ayant souffert du bond de la livre, qui prend autour de 1,4% face au dollar comme à l'euro.

La devise britannique, qui a touché un pic de plus d'un an face au billet vert à 1,34 dollar, a encore accru ses gains quand le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a déclaré que la probabilité d'une hausse de taux avait assurément augmenté.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,09%, le FTSEurofirst 300 0,17% et le Stoxx 600 0,12%.

Le plus fort repli sectoriel en Europe est pour les ressources de base dont l'indice Stoxx a abandonné 1,44% après les chiffres inférieurs au consensus de la production industrielle, des ventes au détail et des investissements en actifs immobilisés en Chine.

A Paris, Arcelormittal (-1,27%) accuse la plus forte baisse du CAC 40.

A la hausse, le groupe britannique d'habillement Next a pris plus de 13% après avoir relevé ses prévisions annuelles.

A Paris, le spécialiste des semi-conducteurs Soitec a bondi de plus de 10% après l'annonce du lancement d'une ligne pilote de production de plaques de silicium sur isolant dans son usine de Singapour, ce qui reflète la confiance du groupe dans le développement de cette technologie, selon des analystes.

L'INFLATION AUX ETATS-UNIS ACCÉLÈRE

L'autre grand rendez-vous du jour avec la Banque d'Angleterre était la publication des chiffres des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, à moins d'une semaine de la réunion de la Réserve fédérale. Ils sont meilleurs que prévu, ce qui conforte le scénario d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt avant la fin de l'année.

L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,4% le mois dernier aux Etats-Unis, après +0,1% en juillet, a annoncé jeudi le département du Travail. Il s'agit de la plus forte hausse depuis sept mois. Sur un an, l'inflation s'est élevée à 1,9% contre 1,7% en juillet.

Les économistes interrogés par Reuters prédisaient une hausse de 0,3% sur un mois et de 1,8% sur un an.

Le dollar est passé brièvement en territoire positif face à un panier de devises de référence en réaction à la publication de ces chiffres avant de repartir à la baisse (-0,2%). Les rendements des emprunts d'Etat américains ont accentué parallèlement leur progression avec un pic de trois semaines pour les Treasuries à 10 ans.

La probabilité d'une hausse des taux en décembre aux Etats-Unis, évaluée par les traders, a dépassé 50% pour la première fois depuis le mois de juillet, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

La réaction du côté de Wall Street est hésitante. A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,08% mais le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq composite reculent respectivement de 0,07% et 0,17%.

(édité par Bertrand Boucey)