Juncker ne croit pas à des listes transnationales en 2019

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Juncker ne croit pas a des listes transnationales en 2019[reuters.com]
(Crédits : Francois Lenoir)

BRUXELLES (Reuters) - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a jugé irréalisable la mise en place de listes transnationales aux élections européennes de mai 2019, une idée proposée par Emmanuel Macron mais rejetée par le Parlement européen.

Jean-Claude Juncker s'est également dit favorable à ce que les têtes de liste ("Spitzenkandidaten") présentées par les formations politiques lors du scrutin soient les candidats à la présidence de l'exécutif européen, une procédure critiquée par le chef de l'Etat français.

Ce mécanisme avait permis à Jean-Claude Juncker d'accéder à la présidence de la Commission européenne, en 2014, après avoir été candidat au Parlement européen pour le Luxembourg et désigné par le Parti populaire européen, sorti vainqueur du scrutin, pour diriger l'administration bruxelloise.

Lors d'un discours prononcé à la Sorbonne en septembre dernier, Emmanuel Macron s'était dit favorable à ce que la moitié du Parlement européen soit élue sur des listes transnationales mais les eurodéputés ont voté contre le 7 février.

"Après le vote du Parlement, je ne vois pas comment cela pourrait se faire en 2019", a commenté Jean-Claude Juncker mercredi, même s'il a dit aimer l'idée de telles listes.

Une telle proposition devrait en outre obtenir l'aval des Etats membres, ce qui retarderait encore sa mise en place, a insisté l'ancien Premier ministre luxembourgeois lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Sur le système des "Spitzenkandidaten", "nous avons convenu aujourd'hui de renouveler l'expérience de 2014, quand j'étais tête de liste de mon parti", a déclaré Juncker.

Mardi soir lors d'un entretien avec les journalistes de l'Association de la presse présidentielle, Emmanuel Macron a encore dit son souhait de faire émerger une nouvelle force au Parlement européen, peut-être au lendemain des élections de 2019, espérant faire exploser le duopole du Parti populaire européen (conservateur) et des socialistes européens.

(Robert-Jan BartunekJean-Stéphane Brosse pour le service français)