Pepy ne croit pas à une grande grève à la SNCF

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(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, a déclaré mardi ne pas croire à une grande grève contre la réforme de l'entreprise publique qui paralyserait la France, estimant que la concertation menée par le gouvernement permettra de désamorcer les tensions avec les syndicats.

"Si on veut que le train marche mieux, tout le monde a intérêt à une réforme", a-t-il dit sur Franceinfo.

"Les syndicats de cheminots, les cheminots ont intérêt à ce qu'il y ait un avenir pérenne pour la SNCF", a-t-il ajouté, Je suis persuadé que l'écoute et la concertation, la négociation vont permettre d'éviter une grande grève".

"En France, tout le monde adore se faire peur et adore dire que la France n'est pas réformable", a poursuivi Guillaume Pepy.

"Je connais les cheminots, je sais qu'ils ont trois qualités : d'abord un savoir faire incomparable, ensuite ce sont des gens qui sont incroyablement engagés pour le train et la troisième chose, c'est des gens qui savent s'adapter. Regardez les évolutions que la SNCF a connues depuis dix ou quinze ans, ça montre une sacrée capacité d'adaptation !"

Interrogé sur Europe 1, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, n'a pas non plus brandi la menace de grandes grèves et demandé à être reçu par le Premier ministre Edouard Philippe.

"Oui, il y aura des trains au printemps, des trains qui rouleront", a-t-il dit.

Quant à l'appel à une manifestation nationale lancé par la CGT, premier syndicat de la SNCF, pour le 22 mars, il a souligné qu'il s'agissait du simple report de la journée de mobilisation annulée au dernier moment début février à cause des crues.

"C'est une grande journée de mobilisation que nous voulons élargir", a indiqué Philippe Martinez en rappelant que plusieurs syndicats de la fonction publique avaient appelé à des actions nationales contre les projets de réforme du gouvernement ce même 22 mars.

Le numéro un de la CGT a demandé à être reçu par Edouard Philippe "pour que nous puissions lui exposer les propositions de la CGT pour un grand service public du ferroviaire, ce qui n'a pas été fait", les premières consultations des syndicats de la SNCF ayant été menées par la seule ministre des Transports Elisabeth Borne.

"Un service public doit être financé par l'Etat (...) si l'Etat avait joué son rôle depuis des années et des années, on n'en serait pas là", a-t-il encore dit en réclamant "un plan de financement pour moderniser le réseau ferré français.

(Yann Le Guernigou, édité par Nicolas Delame)