Quarles (Fed) prône des hausses de taux graduelles

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(Crédits : Kevin Lamarque)

TOKYO (Reuters) - Le gouverneur Randal Quarles, l'une des nouvelles têtes à la Réserve fédérale américaine, a suivi jeudi la majorité de ses collègues en prônant un resserrement graduel de la politique monétaire dans un contexte d'accélération de la croissance et d'optimisme croissant des entreprises.

"J'anticipe que de nouvelles hausses graduelles du taux directeur seront appropriées à la fois pour préserver la bonne santé du marché du travail et pour stabiliser l'inflation autour de notre objectif de 2%", a-t-il dit selon le texte d'un discours devant être lu à l'Institut des Affaires monétaires internationales à Tokyo.

"L'économie américaine semble se comporter très bien et en tout cas elle est dans sa meilleure forme depuis la crise et, par bien des mesures, depuis bien avant la crise", a-t-il dit.

Les investisseurs s'attendent à une nouvelle hausse de taux dès la prochaine réunion monétaire de la Fed, les 20 et 21 mars. La banque centrale projette en tout trois resserrements cette année.

Les déclarations de Quarles soulignent le consensus général à la Fed en faveur d'une continuité de la politique monétaire sous son nouveau président Jerome Powell, qui a succédé début février à Janet Yellen.

Quarles, arrivé en octobre au conseil (Board) de la Fed, avait jusqu'ici limité son propos à la situation des banques et à la régulation financière lors de ses prises de parole.

Les fondamentaux de l'économie restent vigoureux, a-t-il relevé en notant une amélioration de la confiance des entreprises et une hausse de leurs investissements, ainsi que le renforcement du marché du travail et l'accélération de la croissance économique.

Malgré un taux de chômage à son plus bas depuis 17 ans, à 4,1%, l'inflation reste inférieure à l'objectif de 2% de la Fed. "Une déviation de quelque dixièmes de point de pourcentage par rapport à notre objectif, surtout si elle est passagère, ne m'inquiète guère", a souligné Quarles.

De plus, les baisses d'impôts de 1.500 milliards de dollars (1.225 milliards d'euros) récemment votées par le Congrès et d'autres mesures budgétaires "pourraient soutenir le dynamisme de l'économie en augmentant la demande et aussi possiblement en augmentant les capacités potentielles en encourageant l'investissement et la participation à la population active."

La faible croissance de la productivité, due en partie à la faiblesse de l'investissement, freine les perspectives de croissance à long terme et mérite d'être surveillée de près, a-t-il ajouté.

(Leika Kihara, Véronique Tison pour le service français)