Pécresse dénonce le "formidable gâchis" des voies sur berges

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Pecresse denonce le formidable gachis des voies sur berges[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a salué jeudi la victoire du recours déposé contre la fermeture à la circulation des voies sur berges de la rive droite à Paris et invité la maire de Paris à se "rattraper" sur ce "formidable gâchis".

"Nous avons gagné, c'est surtout 128 communes qui se sont jointes à la région pour déposer ce recours", a-t-elle déclaré sur RTL. "Très clairement, c'est la brutalité de la méthode (de la mairie de Paris) qui est sanctionnée par le tribunal".

Le tribunal administratif de Paris a annulé mercredi la fermeture à la circulation des voies sur berges sur la rive droite de la Seine, citant des "inexactitudes, des omissions et des insuffisances" dans l'étude d'impact.

Pour Valérie Pécresse, l'emblématique mesure de la maire de Paris Anne Hidalgo a augmenté les embouteillages aux portes de Paris sans pour autant faire baisser la pollution, le tout au détriment des habitants de la banlieue parisienne.

"Sur ces voies sur berges il y a eu un formidable gâchis, beaucoup de souffrance et de brutalité", estime-t-elle. "On n'a pas baissé la pollution, on l'a déplacée."

"Aujourd'hui, la mairie a l'occasion de se rattraper et de saisir la main que je lui tends depuis un an et demi. Pour qu'on travaille ensemble sur un scénario d'apaisement de la circulation progressif, un scénario de piétonisation douce, qui prendrait en compte des mesures compensatoires pour les banlieusards", poursuit-elle.

La maire socialiste Anne Hidalgo, qui avait justifié la piétonisation de ce tronçon au coeur de Paris par un souci d'améliorer la qualité de l'air et le cadre de vie des Parisiens, a annoncé mercredi son intention de faire appel et de signer "sans attendre" un nouvel arrêté.

"Un autre arrêté sera pris dans les tout prochains jours pour maintenir la piétonisation", a renchéri jeudi sur BFM le premier adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard.

"La mairie va donc déposer un nouvel arrêté, discuté avec le préfet de police. Et d'ici-là, pas question de faire revenir même temporairement les voitures sur les berges", a-t-il assuré.

(Julie Carriat, édité par Yves Clarisse)