Le climat des affaires baisse plus que prévu en Allemagne

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Le climat des affaires baisse plus que prevu en allemagne[reuters.com]
(Crédits : Ralph Orlowski)

BERLIN (Reuters) - La confiance des entreprises allemandes s'est détériorée plus fortement que prévu en février tout en restant à un niveau élevé, montre l'enquête mensuelle de l'institut économique Ifo publiée jeudi.

Son indice du climat des affaires, calculé à partir d'un échantillon de quelque 7.000 entreprises, est ressorti à 115,4 après 117,6 en janvier. Quarante-deux économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un tassement à 117,0, l'estimation la plus basse étant de 116,0.

Les entreprises sont moins satisfaites des conditions d'activité actuelles mais l'indicateur du climat des affaires reste néanmoins à son deuxième meilleur niveau depuis 1991, a souligné Clemens Füst, directeur de l'institut munichois.

"Cela suggère une croissance économique de 0,7% au premier trimestre", a-t-il ajouté.

"Après l'euphorie des derniers mois, la perception des perspectives pour les prochains mois est également moins optimiste", a-t-il ajouté.

La composante des conditions actuelles de l'enquête Ifo s'est établie à 126,3 en février, en deçà du consensus qui était à 127,0, après 127,8 (révisé de 127,7) en janvier.

Celle des anticipations a baissé à 105,4, contre 108,3 (révisé de 108,4) en janvier et un consensus de 107,9.

"L'indice Ifo met clairement un bémol. Il faut croire que la conjonction de l'euro fort et de la hausse des taux inquiète les chefs d'entreprise", commente Thomas Altman, de la société de gestion QC Partners.

Klaus Wohlrabe, responsable des études économiques à l'Ifo, a estimé que la baisse de l'indicateur du climat des affaires ne marquait pas un tournant pour l'économie allemande.

"Je ne parlerais pas à ce stade de changement de tendance, l'économie allemande continue de très bien se porter mais il y a un peu de décompression", a-t-il dit à Reuters.

Le difficile accord de gouvernement négocié entre la chancelière Angela Merkel et le Parti social-démocrate (SPD) n'est pas un "motif de jubilation" pour les chefs d'entreprise, a-t-il ajouté.

L'indice Markit sur l'activité dans le secteur privé en Allemagne et celui du sentiment économique calculé par l'institut Zew sont également ressortis en baisse cette semaine.

(Michael Nienaber, Véronique Tison pour le service français)