Les Palestiniens dénoncent une "exécution" en Cisjordanie

reuters.com  |   |  368  mots

JERUSALEM (Reuters) - Un Palestinien est mort jeudi lors d'une confrontation avec des militaires israéliens en Cisjordanie. L'Autorité palestinienne a dénoncé une "exécution de sang-froid".

L'armée israélienne a déclaré que l'homme avait tenté d'agresser des soldats. Elle a dit enquêter sur l'incident.

Des images de vidéo-surveillance publiées sur les réseaux sociaux et relayées par plusieurs sites d'information israéliens montrent des soldats en train de frapper un homme à coups de pied et de poing après l'avoir interpellé à Jéricho.

Les autorités palestiniennes l'ont identifié sous le nom de Yassine Omar Serda.

Dans un communiqué, l'armée a déclaré que l'homme s'était précipité vers des soldats en brandissant une barre de fer. Les militaires effectuaient une opération pour arrêter des "suspects" dans la ville.

"En réponse à cette menace immédiate, les troupes ont tiré en direction de l'assaillant, l'ont affronté à bout portant et ont été en mesure de le stopper", a dit l'armée.

"Un couteau a été trouvé en sa possession. Les troupes l'ont évacué vers un hôpital où il a reçu un traitement médical. Sa mort a été annoncée ensuite."

Le ministère palestinien de l'Information a déclaré qu'une vingtaine de soldats avaient passé à tabac Yassine Omar Sera, en le frappant notamment dans l'estomac et dans le dos, parlant d'une "exécution de sang-froid".

La famille de la victime a réclamé une autopsie.

En février 2017, un soldat israélien reconnu coupable d'homicide après avoir abattu un Palestinien blessé et désarmé à la suite d'une agression au couteau en Cisjordanie a été condamné à dix-huit mois de prison.

Le sergent Elor Azaria, un conscrit qui possède la double nationalité franco-israélienne, était passible de vingt ans de prison pour avoir tiré une balle dans la tête du Palestinien près d'Hébron en mars 2016.

Le procès, le premier à viser un soldat israélien pour usage illégal de la force depuis le début de l'"intifada des couteaux" en 2016, a eu une grande résonance politique en Israël.

(Jeffrey HellerJean-Stéphane Brosse pour le service français)