Le projet de JV entre TIM et Canal+ n'est pas mort

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Le projet de jv entre tim et canal+ n'est pas mort[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

MILAN/PARIS (Reuters) - Le projet de créer une coentreprise entre Telecom Italia (TIM) et Canal+, la filiale de télévision payante de Vivendi, traverse une passe difficile mais il n'est pas enterré, a déclaré une source proche du dossier vendredi.

Les journaux italiens Il Sole 24 Ore et Il Messaggero écrivaient vendredi que le projet avait capoté.

TIM, contrôlé de facto par Vivendi, avait approuvé en octobre la création d'une coentreprise avec Canal+ sur les contenus, renforçant ainsi les liens entre l'opérateur télécoms italien et son premier actionnaire.

Ce projet émane de l'ambition déclarée de Vincent Bolloré de créer un puissant groupe de médias dans le sud de l'Europe.

"Le processus se révèle être plus difficile; c'est une bataille de tous les instants", a dit la source, ajoutant que

la question serait abordée lors d'une réunion du conseil d'administration de TIM qui se tiendra le 6 mars.

Une source proche de Vivendi a déclaré que le groupe français restait persuadé que le projet se ferait.

Ce dernier est critiqué par certains membres du conseil d'administration de l'opérateur télécoms et la Consob, le gendarme boursier italien, se penche également sur lui.

Une source proche du dossier avait récemment indiqué que le télédiffuseur italien Mediaset pourrait également faire partie de la coentreprise, ce qui serait aussi un moyen de régler son long contentieux avec Vivendi.

Une autre source a dit la semaine dernière qu'un compromis entre Vivendi et Mediaset concernant leur accord avorté dans la télévision payante avait peu de chances d'être trouvé d'ici les élections législatives en Italie prévues le 4 mars.

Vivendi et Mediaset sont engagés dans un bras de fer judiciaire depuis que le groupe piloté par le milliardaire Vincent Bolloré est revenu à l'été 2016 sur un accord prévoyant le rachat du pôle de télévision payante de Mediaset. Il a depuis acquis 29% du capital du groupe italien, devenant son deuxième actionnaire.

L'ancien président du conseil italien et premier actionnaire de Mediaset Silvio Berlusconi réclame depuis trois milliards d'euros au titre des dommages et intérêts et les deux parties doivent être entendues par un tribunal de Milan le 27 février dans le cadre d'une médiation.

Une troisième source a dit qu'une tentative d'arrangement à l'amiable avant cette audition avait tourné court.

La source proche de Vivendi a déclaré que cela n'empêchait pas les parties prenantes de faire une nouvelle tentative en ce sens.

(Stefano Rebaudo, Giancarlo Navach et Agnieszka Fkak à Milan, avec Gwnaëlle Barzic et Dominique Vidalon à ParisJuliette Rouillon et Wilfrid Exbrayat pour le service français)