Venezuela : Difficile d'organiser des élections groupées, selon la commission électorale

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(Crédits : Marco Bello)

CARACAS (Reuters) - La commission électorale vénézuélienne a annoncé vendredi qu'elle envisageait de programmer des élections législatives séparées du scrutin présidentiel, contrairement au souhait du président sortant Nicolas Maduro.

Le président Maduro a proposé cette semaine d'avancer les élections législatives, qui doivent avoir lieu en 2020, pour les coupler à l'élection présidentielle du 22 avril prochain. Il souhaite que les élections municipales se déroulent elles aussi au même moment.

Diosdado Cabello, vice-président du parti socialiste au pouvoir, a affirmé qu'un renouvellement anticipé de l'Assemblée nationale, le parlement monocaméral, élue en 2015 et dominée par l'opposition, était "dans l'intérêt du pays" car le parlement est paralysé.

"Pour le moment, nous ne sommes pas préparés à organiser l'élection présidentielle avec d'autres élections plus compliquées techniquement", a déclaré la présidente de l'autorité électorale dans une allocution télévisée.

"La commission électorale va envisager une date ultérieure pour les élections législatives", a ajouté Tibisay Lucena.

En 2015, l'opposition a remporté une large majorité au Parlement. Mais l'Assemblée constituante, élue en juillet dernier, s'est dotée de pouvoirs élargis et de la plupart des compétences du Parlement.

L'évolution politique au Venezuela a suscité la réprobation d'une partie de la communauté internationale, Etats-Unis et Union européenne en tête. Nicolas Maduro est qualifié de dictateur par ses opposants.

L'opposition vénézuélienne a annoncé mercredi qu'elle ne participerait pas à l'élection présidentielle du 22 avril, qu'elle juge "illégitime" et "frauduleuse".

Selon elle, le gouvernement fait en sorte de fausser le scrutin présidentiel en empêchant les principaux rivaux de Nicolas Maduro, qui brigue un nouveau mandat, de se présenter. La Cour suprême a par ailleurs interdit à la principale coalition de l'opposition de présenter un candidat unique.

La date de l'élection présidentielle a été fixée au 22 avril au début du mois, après que l'Assemblée constituante a annoncé en janvier que le scrutin serait avancé de plusieurs mois.

(Deisy Buitrago, Jean Terzian pour le service français)