Pékin base l'ouverture de son secteur financier sur la réciprocité

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Pekin base l'ouverture de son secteur financier sur la reciprocite[reuters.com]
(Crédits : Jason Lee)

PEKIN (Reuters) - Les efforts de la Chine pour ouvrir son secteur financier aux banques et institutions étrangères seront basés sur le principe de la réciprocité, a déclaré samedi un responsable chinois.

Pékin veut accélérer le processus, mais les pays qui craignent d'ouvrir leurs propres secteurs financiers à la concurrence n'en profiteront pas, a dit Chen Wenhui, vice-président de la Commission de régulation de la banque et de l'assurance de Chine (CBIRC).

Chen Wenhui a déclaré, sans citer de noms, que certains pays avaient limité le développement des institutions financières chinoises à l'international, en partie parce que leurs propres banques étaient dans l'incapacité d'opérer librement en Chine.

"L'ouverture de notre pays doit être basée sur le principe de l'égalité et du bénéfice mutuel."

"La compétitivité des pays et des régions qui craignent l'ouverture et pratiquent le protectionnisme en souffrira à long terme, parce qu'ils ne voient les gains qu'à court terme", a poursuivi Chen Wenhui.

Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Yi Gang, a déclaré le mois dernier que Pékin allait étendre le champ d'activité des banques étrangères en Chine et leur permettre de concurrencer les entreprises chinoises sur un pied d'égalité.

Les Etats-Unis pressent la Chine d'ouvrir ses marchés et Pékin a promis qu'il autoriserait les investissements étrangers dans le crédit bail, le crédit automobile et le crédit à la consommation d'ici la fin de l'année.

Chen Wenhui a indiqué que la part des banques étrangères représentait seulement 1,32% du total des actifs bancaires en Chine à la fin 2017, contre 2,5% auparavant.

"Cette part de marché a récemment baissé, ce qui n'est pas une bonne chose", a-t-il ajouté.

L'ouverture du secteur financier aux entreprises étrangères améliorerait la répartition des ressources chinoises et soutiendrait l'économie, a noté Chen Wenhui, ajoutant que certaines institutions financières étrangères avaient déjà exprimé leur intention de s'implanter dans le pays ou d'acheter des participations plus importantes à leurs homologues chinoises.

Cela encouragerait également d'autres pays à ouvrir leurs secteurs financiers aux groupes chinois, a-t-il dit.

(Kevin Yao; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)