SNCF : Reprise de 35 milliards d'euros de dette envisagée en deux temps

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Sncf: reprise de 35 milliards d'euros de dette envisagee en deux temps[reuters.com]
(Crédits : Christian Hartmann)

PARIS (Reuters) - Le gouvernement prévoirait la reprise d'environ 35 milliards des 47 milliards d'euros de dette de SNCF Réseau en deux temps - 2020 puis 2022, selon un article publié lundi sur le site des Echos.

Le Premier ministre Edouard Philippe, qui a évoqué au début du mois la reprise d'une partie "substantielle" de cette dette, doit recevoir successivement vendredi les syndicats de cheminots pour leur préciser les modalités retenues pour cette opération.

"La reprise de dette est envisagée à ce stade en deux étapes : 2020, puis 2022", indique le quotidien économique en évoquant "deux sources" non identifiées.

L'évolution du groupe ferroviaire vers le statut de société anonyme imposant à SNCF Réseau de contenir sa dette en deçà de 10 à 12 milliards d'euros, "le projet du gouvernement, poursuivent ces sources, serait donc de délester à terme d'environ 35 milliards la future société", peut-on lire dans cet article.

Le gouvernement, qui vise un retour du système ferroviaire à l'équilibre financier à la fin du quinquennat, compte atteindre cet objectif "par une diminution de la charge de la dette, des gains de productivité supplémentaires par SNCF Réseau, et une contribution financière accrue de SNCF Mobilités, l'entité chargée de faire rouler les trains", est-il précisé dans Les Echos.

Matignon s'est refusé à tout commentaire et le ministère des Transports n'a pas répondu aux demandes de réaction de Reuters.

La reprise au moins partielle de la dette figurait parmi les revendications des syndicats, qui mèneront mercredi et jeudi le onzième épisode de la grève en pointillé entamée le 3 avril et programmée jusqu'au 28 juin.

Le Sénat doit entamer cette semaine l'examen du projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire" contesté par les cheminots, dans lequel le gouvernement prévoit d'introduire par voie d'amendement certaines concessions faites aux organisations réformistes (CFDT et Unsa) pour tenter de mettre fin au conflit social le plus dur du début du quinquennat.

(Myriam Rivet, avec Marine Pennetier et Simon Carraud, édité par Juliette Rouillon)