L'ex-DG de la MGM étudie une offre sur le studio

reuters.com  |   |  330  mots

(Reuters) - L'ancien directeur général de MGM Holdings, Gary Barber, évincé cette d'année, discute avec des banques d'investissement pour financer une offre d'acquisition du studio de cinéma américain, a-t-on appris auprès de cinq sources proches du dossier.

La MGM pourrait valoir plus de cinq milliards de dollars (4,2 milliards d'euros), dette comprise, mais rien ne dit que Gary Barber parviendra à lever les fonds nécessaires, ajoutent les sources.

En formulant une offre éventuelle, Gary Barber, qui détient environ 9% du capital de la MGM, cherche à convaincre les hedge funds propriétaires du studio d'envisager une cession, selon les sources.

Gary Barber a été le directeur général de la MGM de 2010 à 2018 et a été débarqué en mars après avoir pourtant prolongé de cinq ans son contrat, ont-elles précisé lundi. Le studio n'a donné à l'époque aucune explication à ce départ.

Anchorage Capital Group, le premier actionnaire de la MGM, et les autres propriétaires ont de fortes attentes en termes de valorisation sur le studio et pensent que celle-ci peut encore croître, selon les sources.

Anchorage et un autre fonds actionnaire, Highland Capital Management, n'ont pas souhaité s'exprimer. Barber et MGM n'ont pas pu être joints pour un commentaire, pas plus que Solus Alternative Asset Management, autre investisseur dans MGM.

La MGM a dans son catalogue, entre autres, la franchise James Bond et le film "Rocky". Elle coproduit et distribue des séries comme "La Servante écarlate" sur Hulu, "Vikings" sur A&E et "Fargo" sur FX.

Le studio a réalisé l'an dernier un bénéfice net de 548 millions de dollars, contre 155 millions en 2016, sur un chiffre d'affaires en hausse à 1,3 milliard de dollars contre 1,18 milliard. Son endettement se monte à 1,9 milliard de dollars, selon les données de Thomson Reuters Loan Pricing.

(Liana B. Baker et Jessica Toonkel à New York, avec la contribution de Jessica DiNapoli ; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)