Zuckerberg s'explique devant les députés européens

reuters.com  |   |  391  mots

BRUXELLES (Reuters) - Mark Zuckerberg, directeur général de Facebook, répondra dans la journée aux questions des députés européens sur la manière dont les données de millions d'utilisateurs du réseau social sont tombées entre les mains d'un cabinet de conseil britannique.

Son audition a lieu trois jours avant l'entrée en vigueur des nouvelles règles européennes en matière de protection des données. Les entreprises qui ne les respecteront pas seront passibles d'amendes allant jusqu'à 4% de leur chiffre d'affaires mondial.

Facebook fait l'objet d'une attention particulière des deux côtés de l'Atlantique depuis les révélations de la mi-mars sur le détournement des données personnelles de 87 millions d'utilisateurs, dont 2,7 millions vivent dans l'UE, au profit de Cambridge Analytica, cabinet de conseil politique qui a notamment travaillé pour le compte de Donald Trump pendant la campagne présidentielle de 2016.

Entendu en avril au Congrès américain, Mark Zuckerberg a présenté ses excuses, mais n'a pas dissipé toutes les interrogations au sujet de la politique de protection des données de son entreprise.

Il doit rencontrer à 18h15 (16h15 GMT) le président du Parlement européen, Antonio Tajani, les présidents des groupes parlementaires et celui de la commission des libertés civiles, Claude Moraes.

"Je crois profondément en ce que nous faisons et, quand nous auront relevé ces défis, je sais qu'en regardant en arrière, nous verrons qu'aider à connecter les gens et à élargir leurs choix est une bonne chose ici, en Europe, et dans le monde", dira-t-il, selon les notes publiées au préalable.

L'entrepreneur âgé de 33 ans a par ailleurs l'intention de s'excuser à nouveau de ne pas avoir "pris la pleine mesure" des responsabilités de son entreprise en ce qui concerne "les fausses nouvelles, les ingérences étrangères dans les élections ou la mauvaise utilisation des données personnelles par les développeurs".

Son audition sera retransmise en direct sur internet. Elle devait au départ avoir lieu à huis clos, mais plusieurs députés et responsables européens s'y sont opposés.

Le directeur général de Facebook et ses homologues de plusieurs grandes entreprises technologiques seront par ailleurs reçus mercredi à l'Elysée.

(Julia Fioretti, Jean-Philippe Lefief pour le service français)