Iliad dévoilera mardi sa "révolution" des télécoms en Italie

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Iliad devoilera mardi sa revolution des telecoms en italie[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS/MILAN (Reuters) - L'opérateur télécoms français Iliad a convoqué mardi une conférence de presse pour dévoiler son projet de "révolution" des télécoms en Italie, où son lancement comme quatrième opérateur mobile du pays est attendu depuis plusieurs mois.

Lors de la présentation de son chiffre d'affaires du premier trimestre, la semaine dernière, l'opérateur fondé et dirigé par Xavier Niel a promis qu'il lancerait son offre mobile italienne d'ici le 21 juin.

"C'est le moment de vérité. Préparez-vous à changer votre façon de vivre la téléphonie", lance l'opérateur en italien sur une page Facebook dédiée à l'événement pour lequel les journalistes ont reçu des invitations.

La présentation sera retransmise en direct sur YouTube, est-il précisé.

Iliad n'a pas souhaité faire de commentaire.

A l'image du fabricant Apple, l'opérateur a pris l'habitude d'entourer de secret ses lancements importants, une façon de créer le buzz et de s'économiser une coûteuse campagne publicitaire.

Lors de son lancement dans le mobile en France en 2012, Xavier Niel avait lui-même lancé le compte à rebours en tweetant pour la première fois "The rocket is on the launchpad". Une fusée était alors apparue sur un site mobile dédié.

Des indices cachés à base de langages informatiques ont animé pendant plusieurs semaines la communauté, active, des fans de l'opérateur.

DÉFI

En Italie, l'opérateur ne pourra toutefois pas compter sur sa notoriété à son lancement, initialement prévu pour fin 2017-début 2018, dans un marché où les prix sont nettement inférieurs à ceux pratiqués sur le marché français en 2012.

Iliad mise sur des tarifs attractifs et une offre simple et transparente pour répliquer le succès qu'il a connu en France, où il a conquis près de 14 millions d'abonnés mobiles en l'espace de sept ans, soit 19% du marché.

Le lancement italien, le premier hors de France, constitue un test pour le groupe qui avait précédemment échoué à racheter l'américain T-Mobile US pour 15 milliards de dollars (12,1 milliards d'euros). L'opérateur a par ailleurs pris pied en Irlande via un investissement conjoint avec Xavier Niel dans l'opérateur historique Eir.

Il s'agit également d'un défi lancé aux opérateurs en place, Telecom Italia dont l'actionnaire majoritaire est Vivendi, Vodafone et Wind Tre, qui contrôlent chacun environ un tiers du marché mobile.

La maison mère de Free fait face à la pression des investisseurs pour trouver de nouveaux relais de croissance face aux difficultés dans son activité historique dans le fixe en France.

(Gwénaëlle Barzic et Agnieszka Flak, édité par Dominique Rodriguez)