Le coût de la rentrée universitaire en hausse, selon l'Unef

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Le cout de la rentree universitaire en hausse[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - Le coût de la rentrée universitaire en France est en hausse de 1,31%, notamment en raison du prix des logements et des transports en commun, rapporte lundi le syndicat étudiant Unef qui appelle le gouvernement à réorienter sa politique sociale envers les jeunes.

Au total, quelque 56% des étudiants voient le coût de la vie augmenter plus fortement que l'inflation, indique le syndicat dans son enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante.

Après avoir perçu l'ensemble des aides possibles (bourses sur critères sociaux, APL etc...), il reste en moyenne aux étudiants 837,72 euros par mois à payer, soit un montant en hausse de 129,59 euros, selon l'Unef. Les étudiants (46%) se retrouvent donc contraints de combiner études et activité rémunérée alors que le salariat étudiant constitue "la première cause d'échec à l'université."

Cette augmentation du coût de la vie s'explique principalement par la hausse des prix des loyers et des transports en commun, pointe le syndicat. A l'heure où le logement représente 54% du budget étudiant, 34 villes universitaires voient leurs loyers augmenter, avec une hausse de 1,21% en moyenne dans les grandes villes (+2,85% à Lyon, +2,50% à Poitiers ou encore +1,36% à Lille).

Au niveau du transport, dix agglomérations mettent en place des tarifs annuels au-dessus de la moyenne nationale qui est de 269,49 euros et seules six municipalités (Reims, Strasbourg, Amiens, Nancy, Metz et Brest) ont développé des tarifs de transport moins chers pour les étudiants boursiers.

"Afin de faire face aux dépenses régulières qui ont augmenté ces dernières années", le syndicat étudiant demande notamment une réforme des aides sociales permettant d'augmenter le nombre d'étudiants boursiers et une revalorisation de 20% des bourses et des APL.

L'Unef réclame également le retour de l'encadrement des loyers dans toutes les villes universitaires "afin de stopper l'augmentation continue des loyers des petites surfaces" et la mise en place de demi-tarifs étudiants dans toutes les villes universitaires "afin de favoriser l'accès aux transports".

(Marine Pennetier, édité par Julie Carriat)