PARIS (Reuters) - Sanofi a repris partiellement sa production à l'usine de Mourenx, qui fabrique le médicament antiépileptique Dépakine, mise à l'arrêt début juillet en raison d'émissions toxiques hors normes, a annoncé mardi la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

"La société Sanofi Chimie a informé le préfet qu'elle poursuivra les opérations de production d'acide valproïque à partir du mardi 21 août, en appliquant les exigences de l'arrêté préfectoral du 8 août", écrit la préfecture dans un communiqué.

En revanche, le préfet n'a pas autorisé jusqu'ici le redémarrage de la production de la seconde substance concernée, le valproate de sodium, qui reste conditionné à une évaluation des risques sanitaires.

"Sanofi a d'ores et déjà réalisé des travaux qui ont permis d'obtenir une baisse significative des émissions" concernant le valproate de sodium, a précisé le groupe pharmaceutique par courriel.

"Néanmoins, une étude complémentaire est en cours", a-t-il ajouté. "Disponible d'ici fin août, cette étude permettra aux autorités de déterminer les conditions de reprise de cette étape de production."

Un plan de surveillance renforcé du site de Mourenx, mis au point avec les autorités, est opérationnel depuis le 13 août.

Sanofi Chimie avait annoncé le 9 juillet l'arrêt de la production à Mourenx à la suite de rejets toxiques de vapeurs de solvants supérieurs aux concentrations autorisées.

Le groupe a reçu le 9 août l'autorisation de reprendre la production d'acide valproïque.

(Emmanuel Jarry, avec Dominique Rodriguez)