Le véhicule d'occasion, un outil d'internationalisation pour PSA

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Le vehicule d'occasion, un outil d'internationalisation pour psa[reuters.com]
(Crédits : Vincent Kessler)

PARIS (Reuters) - PSA voit dans le marché du véhicule d'occasion, où il a multiplié récemment les acquisitions, un outil important dans la stratégie d'internationalisation des ventes du groupe, a déclaré mercredi le directeur de sa division VO.

Le constructeur vise cette année plus de 600.000 ventes mondiales de véhicules de seconde main, contre 480.000 en 2017, soit un bond de 25% grâce aux dernières acquisitions et à l'ajout des marques Opel et Vauxhall. A l'horizon 2021, ces ventes devraient atteindre 800.000 unités, réalisées à 25% hors du continent européen contre 5% à 7% attendus en 2018.

"Il y a de très gros marchés de l'occasion hors Europe et si on a une vision mondiale, on doit être sur ces marchés", a déclaré Marc Lechantre, directeur de la "Business unit" véhicules d'occasion de PSA, au cours d'une conférence de presse.

"Tout le groupe PSA doit s'internationaliser et le véhicule d'occasion est un moyen d'accompagner, parfois d'anticiper, cette internationalisation", a-t-il ajouté.

Le constructeur a multiplié récemment les acquisitions pour être présent sur tous les canaux de distribution et gagner en expertise dans les nouveaux modes de consommation.

Il a pris 70% d'Aramisauto, spécialiste de la vente de véhicules d'occasion sur internet, et des participations dans Autobiz (gestion de données), dans la start-up française Carventura (vente entre particuliers) et dans le brésilien AutoAvaliar, qui a développé un système d'estimation express de la valeur d'une voiture au moyen d'un box de garage mobile et connecté.

Le Brésil est en taille le troisième marché mondial pour les véhicules d'occasion, avec dix millions d'unités par an.

En deuxième position vient la Chine (12 millions d'unités et sans doute deux fois plus d'ici 2021), où PSA pourrait annoncer prochainement un investissement dans le cadre de sa stratégie de développement dans le véhicule d'occasion.

Quant aux Etats-Unis, où le président du directoire Carlos Tavares ne cache pas son ambition de revenir un jour, une expérience sur le premier marché mondial du véhicule d'occasion, avec environ 35 millions d'unités, pourrait également être tentée.

"Cela fait partie des sujets qu'on regarde, mais il est un peu tôt pour en parler", a ajouté Marc Lechantre.

(Gilles Guillaume, édité par Bertrand Boucey)