Yémen : Après l'échec de Genève, les combats reprennent à Hodeïda

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Yemen: apres l'echec de geneve, les combats reprennent a hodeida[reuters.com]
(Crédits : Khaled Abdullah)

ADEN (Reuters) - Des combats intenses ont repris aux abords d'Hodeïda, le principal port du Yémen, sur la mer Rouge, après l'échec de la tentative de négociations menée par l'Onu, a-t-on appris mercredi de sources militaires.

Les affrontements contre les Houthis ont repris lundi mais se sont intensifiés ce mercredi, précise-t-on dans les rangs des forces yéménites soutenues par la coalition conduite par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Les forces fidèles au président Abd Rabbou Mansour Hadi, appuyées par la coalition, tentent de prendre le contrôle de la principale route reliant Hodeïda à Sanaa, la capitale.

L'objectif est de couper les voies d'approvisionnement des Houthis, qui tiennent à la fois la capitale yéménite et la ville portuaire.

Une offensive sur Hodeïda avait été lancée au mois de juin par la coalition. Elle a été suspendue pour donner une marge de manoeuvre aux initiatives diplomatiques onusiennes.

Mais l'envoyé spécial de l'Onu pour le Yémen, Martin Griffiths, n'a pu réunir la semaine dernière à la même table les parties au conflit. Les Houthis ne se sont pas rendus à Genève.

"L'absence des Houthis du processus de paix de Genève est une preuve supplémentaire que la libération d'Hodeïda est ce qui est nécessaire pour leur faire entendre raison et s'engager de manière constructive dans le processus politique", a commenté sur Twitter le ministre émirati des Affaires étrangères, Anouar Gargach.

Compte tenu de l'importance du port d'Hodeïda pour l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations yéménites, les Nations unies redoutent que les combats déclenchent une famine dans un pays où 8,4 millions de personnes sont déjà victimes de malnutrition.

Martin Griffiths était attendu ce mercredi au sultanat d'Oman puis à Sanaa, a indiqué sa porte-parole.

Le conflit au Yémen, depuis l'intervention de la coalition en mars 2015, a fait plus de 10.000 morts et plus de deux millions de personnes déplacées, selon l'Onu.

(Mohammed Ghobari avec Stephanie Nebehay à Genève; Henri-Pierre André pour le service français)