Griveaux se "réjouit" des offres faites à l'horticulteur

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Griveaux se rejouit des offres faites a l'horticulteur[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a défendu mercredi les propos controversés adressés par Emmanuel Macron samedi à un horticulteur au chômage et s'est "réjoui" des offres d'emplois faites depuis à ce jeune homme.

Les déclarations du président, qui a assuré qu'il suffisait de "traverser la rue" pour trouver un emploi après avoir été interpellé par Jonathan Jahan lors des journées du patrimoine à l'Elysée, ont alimenté le procès en mépris de classe fait à l'exécutif depuis le début du quinquennat.

"Quand on est dans un pays où vous aviez l'an dernier 300.000 offres d'emploi qui n'ont pas été pourvues alors qu'on a trois millions de chômeurs, est ce qu'on ne peut pas s'interroger collectivement sur l'efficacité des dispositifs qui sont en face?", a réagi Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres.

"On est le seul pays au monde où, avec un taux de chômage aussi important, quand vous vous promenez dans le pays, chaque fois que vous rencontrez un chef d'entreprise (...) il n'y en a pas un seul qui ne vous dise pas 'je n'arrive pas à recruter et j'ai des jobs à fournir'", a-t-il ajouté.

"Le coeur du projet politique du président c'est le travail, ce n'est pas de mettre en cause Pôle Emploi", a-t-il ajouté. "Si on considère que tout va bien, je crois que c'est criminel donc oui, il faut pouvoir réorganiser les choses, un service public d'emploi plus efficace".

Quant à Jonathan Jahan, "je me réjouis que ce jeune homme ait eu de très nombreuses propositions dans son département dans son domaine d'activité qui lui ont été faites depuis, c'est une bonne nouvelle".

Dans une interview à BFM TV mardi, le jeune horticulteur s'est dit "déçu" du comportement du chef de l'Etat, estimant que ce dernier était "complètement à côté de la plaque" et qu'"il ne s'occup[ait] pas des personnes qui sont au chômage."

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)