Cinq semaines pour un accord de reprise d'Ascoval, déclare Le Maire

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(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - Le gouvernement se donne cinq semaines pour parvenir à un accord de reprise de l'ancienne aciérie de Vallourec de Sainte-Saulve (Nord), en redressement judiciaire depuis janvier, par le groupe Altifort, a déclaré mardi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

La reprise du site est "compliquée parce qu'il faut faire des investissements coûteux et que le repreneur probable, Altifort, a besoin de financements complémentaires", a-t-il dit à l'issue d'une réunion avec les représentants des salariés d'Ascoval et les élus locaux.

"Il faut aussi que Vallourec puisse garantir des volumes de commandes et des prix qui puissent être satisfaisant", a-t-il ajouté.

"Ce dont nous sommes convenus, c'est de travailler dans les cinq semaines qui viennent exclusivement sur cette option de reprise. Ça va être difficile, je ne l'ai pas caché aux salariés, la conjoncture n'est pas bonne, Vallourec n'est pas en meilleure forme non plus, donc c'est compliqué mais nous devons mettre toutes nos énergies à garantir la pérennité du site d'Ascoval", a encore dit le ministre.

Ancienne propriété de Vallourec, le site d'Ascoval, qui emploie 270 salariés, a été exclu du périmètre de reprise par le groupe suisse Schmolz + Bickenbach, de sa maison mère Ascometal début 2018 .

Une audience est prévue ce jeudi au tribunal de grande instance de Strasbourg pour examiner des offres de reprise. L'une émane d'Altifort, jeune société qui a déjà repris deux sites de Vallourec, alors que le groupe iranien Boost s'est manifesté par une lettre d'intention.

Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a écrit récemment au président de la République Emmanuel Macron pour demander que l'Etat ne laisse pas tomber Ascoval, un dossier qu'il avait eu en main à son passage au ministère de l'Economie.

Il a notamment estimé qu'un "soutien financier conséquent de Vallourec est indispensable pour envisager une issue pérenne" pour le site, reprochant par la suite au groupe, dont l'État est actionnaire à 15% via la Bpifrance, de préférer "acheter le silence de tout le monde en versant de l'argent pour la liquidation plutôt que de soutenir un projet de reprise".

(Yann Le Guernigou et Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)