Trump qualifie le gouvernement iranien de "dictature corrompue"

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Trump qualifie le gouvernement iranien de dictature corrompue[reuters.com]
(Crédits : Carlo Allegri)

par Steve Holland et Jeff Mason

NATIONS UNIES (Reuters) - Donald Trump s'en est vivement pris au gouvernement de l'Iran qu'il a qualifié, mardi lors de son discours devant l'assemblée générale des Nations unies, de "dictature corrompue" exploitant son peuple pour financer des agressions dans les pays voisins.

"Les dirigeants iraniens sèment le chaos, la mort et la destruction", a déclaré Trump à la tribune de l'Onu. "Ils ne respectent ni leurs voisins, ni les frontières, ni les droits souverains des nations", a-t-il affirmé.

Le président américain a dressé un parallèle entre les relations qu'entretiennent actuellement les Etats-Unis et l'Iran et celles qui prévalaient autrefois entre Washington et la Corée du Nord.

Dans le discours prononcé l'an passé à cette même tribune, Donald Trump s'en était vivement pris au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qualifié de "petit homme-fusée", avant que les deux reponsables se rencontrent cette année en sommet à Singapour.

Toute solution à la guerre en Syrie devra inclure un plan pour régler la question de la politique de l'Iran au Moyen-Orient, a affirmé Donald Trump.

Il a rappelé que les Etats-Unis avaient lancé une campagne de sanctions économiques afin de priver la République islamique des moyens de financer ses ambitions régionales.

Donald Trump a annoncé que d'autres sanctions seront mises en oeuvre après celles qui seront rétablies le 5 novembre sur le pétrole iranien.

Accusant l'Iran de mener des agressions au Moyen-Orient, le président américain a appelé les autres nations à isoler le gouvernement iranien.

Le président américain a également profité de cette intervention pour affirmer que l'oeuvre qu'il avait accomplie depuis sa prise de fonction dépassait presque n'importe laquelle de ses prédécesseurs dans l'histoire.

Cette remarque a été accueillie par un murmure parmi les dirigeants de la communauté internationale et les diplomates présents à l'assemblée générale.

PAS DE RENCONTRE

Toute idée d'une entrevue entre Iraniens et Américains en marge de ce rassemblement annuel à l'Onu avait été exclue avant le discours de Donald Trump.

Le principal conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution iranienne, avait écarté une telle hypothèse alors que Téhéran pointe du doigt les Etats-Unis après un attentat qui a fait 25 morts à Ahvaz la semaine passée.

A la veille de l'ouverture de l'assemblée générale, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait proposé, dimanche sur Fox News, la tenue d'une rencontre entre Trump et le président Hassan Rohani, voire Ali Khamenei.

"Le rêve de Trump et de Pompeo ne se réalisera jamais", a répondu mardi Ali Akbar Velayati, interrogé sur cette offre.

Egalement questionné à ce sujet, Donald Trump a déclaré qu'il n'allait pas rencontrer son homologue iranien, tout en se disant ouvert à la possibilité une telle rencontre dans l'avenir.

"Malgré les demandes, je n'ai pas l'intention de rencontrer le président iranien Hassan Rohani. Peut-être un jour, à l'avenir... Je suis sûr que c'est un homme tout à fait agréable", a dit le président américain.

En juillet, Donald Trump s'était dit prêt à voir Hassan Rohani pour discuter avec lui d'un nouveau traité avec Téhéran, après le retrait des Etats-Unis de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien.

(Pierre Sérisier pour le service français)