Un rapport parlementaire préconise moins de sel dans le pain

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Un rapport parlementaire preconise moins de sel dans le pain[reuters.com]
(Crédits : Hani Amara)

PARIS (Reuters) - Taux de sel excessif, en particulier dans le pain, et additifs en tout genre figurent parmi les cibles d'un rapport parlementaire sur l'alimentation industrielle remis mercredi au terme de six mois de travaux.

Parmi les propositions du document rédigé sous la houlette des députés Loïc Prud'homme (La France insoumise) et Michèle Crouzet (La République en marche) figure la limitation, par voie réglementaire, à 18 grammes par kilo de farine de la teneur maximale en sel.

"Le pain représente 30% d'apport de sel dans votre journée. C'est quelque chose sur lequel on peut agir", a expliqué Michèle Crouzet devant la presse à l'Assemblée. "En abaissant le taux de sel dans le pain, le goût de la levure revient et c'est bien meilleur."

La consommation de sel des Français oscille entre neuf et 12 grammes par jour, soit le double des cinq grammes recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les Etats membres se sont fixé pour objectif de réduire de 30% la consommation de sel de la population mondiale d'ici 2025.

Les auteurs du rapport français préconisent d'une manière générale de fixer une teneur maximale en sel ajouté pour tous les produits industriels et pré-emballés, et des sanctions financières en cas de non-respect.

Autres cibles du rapport : les 338 additifs alimentaires autorisés, que l'on retrouve parfois par dizaines dans un seul produit.

Les députés proposent de tendre vers l'utilisation, à l'horizon 2025, des seuls additifs autorisés dans l'alimentation bio, au nombre de 48, dont quatre sont d'origine chimique.

"Il faudra déterminer les additifs de complaisance, qui ne servent pas à grand'chose", explique Michèle Crouzet, soulignant aussi le problème "des effets 'cocktails' très difficiles à déterminer" induits par l'accumulation d'additifs dans un seul produit alimentaire.

Les maladies cardio-vasculaires, notamment liées à une mauvaise alimentation, représentent la deuxième cause de mortalité en France et coûtent entre 12 et 15 milliards d'euros chaque année à la Sécurité sociale.

Parmi les autres grandes idées du rapport figurent la mise au point d'une réglementation spécifique sur la publicité des aliments destinés aux enfants et aux adolescents, sous l'égide du Haut conseil de la santé publique.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)