PARIS (Reuters) - La présidente du groupe Nouvelle gauche (ex-PS) à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, a estimé dimanche que le départ de Marie-Noëlle Lienemann et d'Emmanuel Maurel du Parti socialiste était une bonne chose et une clarification bienvenue.

Ces deux figures de l'aile gauche du PS ont annoncé qu'ils faisaient scission en emmenant avec eux des centaines de militants, cadres et élus pour fonder un nouveau parti et se rapprocher de La France insoumise (LFI).

"Je pense que le départ de Marie-Noëlle Lienemann et d'Emmanuel Maurel est une bonne chose", a déclaré Valérie Rabault, invitée du Forum de Radio J. "Ils assument une bonne fois pour toutes d'être à l'extérieur du PS."

Elle a souhaité que Marie-Noëlle Lienemann tire les conséquences de son départ du PS et quitte également son poste de vice-présidente du Sénat.

"Marie-Noëlle Lienemann occupe ce siège uniquement parce qu'elle était socialiste. A partir du moment où elle n'est plus socialiste, elle doit en démissionner", a-t-elle dit.

Valérie Rabault a estimé que le nombre de militants du PS qui suivraient les deux transfuges serait "extrêmement limité" - "Je pense que ça risque de faire pschitt", a-t-elle déclaré.

Elle a écarté l'idée que des députés du groupe Nouvelle gauche puissent partir, tout comme elle a dit ne pas croire à une information du Journal du Dimanche selon laquelle une autre figure du PS, Julien Dray, serait tentée de suivre Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann.

Elle a récusé le terme de "scission" utilisé par Emmanuel Maurel. "C'est un départ, c'est son départ, c'est une aventure personnelle", a-t-elle déclaré.

(Emmanuel Jarry, édité par Marc Joanny)