LUXEMBOURG (Reuters) - La coalition de centre-gauche au pouvoir au Luxembourg conserve un nombre de sièges suffisant pour rester au pouvoir, malgré le revers subi dimanche lors des élections législatives, mais le centre-droit est également en mesure d'y revenir.

D'après les projections de RTL, qui s'appuie sur le résultats communiqués après dépouillement de 90% des suffrages, le Parti social chrétien (CSV), dirigé pendant 19 ans par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, est arrivé en tête, sans parvenir à déloger la coalition tripartie du Premier ministre Xavier Bettel, aux affaires depuis cinq ans.

Le Parti démocratique, dont le chef du gouvernement est issu, conserve le même nombre de siège que dans le parlement sortant, alors que ses alliés du Parti ouvrier socialiste (POSL) en perdent. Les grands gagnants du jour sont les Verts, troisième composante de la coalition gouvernementale. Au total, les trois partis auraient 31 des 60 sièges parlementaires.

Le CSV devra quant à lui obtenir l'appui du Parti démocrate pour mettre fin à son deuxième passage dans l'opposition depuis la Seconde Guerre mondiale, entamé après les élections anticipées de 2013, convoquée par Jean-Claude Juncker après un scandale d'écoutes téléphoniques.

Contrairement aux pays voisins, l'extrême droite n'a pas progressé malgré la crise migratoire. Les Luxembourgeois ont refusé en 2015 d'accorder le droit de vote aux étrangers.

Quelle que soit la composition du prochain gouvernement, la politique étrangère de l'Etat le plus riche de l'Union européenne ne devrait pas beaucoup changer.

Le Grand Duché a mis fin récemment au secret bancaire sous la pression de ses voisins, qui le considèrent comme l'un des pôles de l'évasion fiscale. Les services financiers sont le secteur le plus fructueux de l'économie luxembourgeoise.

(Farah Salhi avec Philip Blenkinsop et Clement Rossignol; Jean-Philippe Lefief pour le service français)